Workation dans les îles Gotô | N’estate with kids

Workation dans les îles Gotô | N’estate with kids

En mars dernier mon fils aîné (Sei, 3 ans) et moi nous sommes envolés pour les îles Gotô. Nous avons passé une semaine sur l’île de Fukue, en workation parent-enfant avec le programme N’estate with kids. Retour sur cette expérience enrichissante.

– Article sponsorisé (séjour sur invitation mais avis sincère) –

Le programme N'estate with kids

Le programme N'estate with kids
Workation (télétravail) en famille à Nagasaki, Japon avec N'estate with kids

N’estate with kids est un programme qui permet de partir en famille faire du workation.
Concept en vogue au Japon, le workation est un équivalent local du visa vacances-travail : il s’agit de télétravailler quelques jours dans une autre région que la sienne tout la découvrant touristiquement et culturellement parlant.

Avec N’estate with kids, les parents télétravaillent de leur hôtel (ou d’un autre endroit avec du wifi) pendant que les enfants sont accueillis dans un établissement scolaire local (de la maternelle au collège). Toute la famille se retrouve en fin de journée et le week-end pour explorer la région.

Ce concept m’intriguait depuis un moment et je suivais leur compte Instagram quand ils m’ont proposé d’essayer ce programme !
Coup de chance une des deux destinations était à Kyûshû et c’est ainsi que Sei et moi sommes partis pour l’île de Fukue, à la fin du mois de mars. 

Une semaine à Gotô

Nous sommes arrivés le samedi, en famille. Après deux jours à « visiter » Fukue sous une pluie batante (qui nous accompagnera presque tout au long du séjour), Kiyo, mon mari et Aki, notre cadet sont rentrés à Fukuoka le lendemain (Kiyo ne peut pas télétravailler et Aki, 20 mois, était encore trop petit pour ce programme).

Eglise Mizunoura, Gotô, Nagasaki
L'église Mizunoura
Port de Tomie, Gotô, Nagasaki
Le port de Tomie

Du lundi au samedi suivant j’étais donc seule avec Sei, sur une île qui m’étais inconnue, pour faire une expérience totalement inédite.

Je m’étais extrêmement bien préparée en amont mais j’étais quand même un peu inquiète de savoir si les bus de l’île, notre seul moyen de locomotion (je n’ai pas le permis) étaient fiables et si les horaires que j’avais trouvé étaint les bonnes. Heureusement tout s’est passé comme prévu et nous avons très vite pris nos marques. 
Voici à quoi ressemblait une journée type : 

Je faisais les courses le matin, après avoir déposé Sei à la maternelle avant de revenir tranquillement à l’hôtel.
L’après-midi j’allais le chercher plus tôt afin que nous profitions de l’immense plage devant notre hôtel. Elle ne se découvre qu’à marée basse et coup de chance, la basse mer était l’après-midi !
On s’est éclatés à chercher des crabes et autres mollusques dans les rochers, à partir à la chasse aux coquillages, à parler avec les mamies qui pratiquaient la pêche à pied. Ça a complètement guéri Sei de sa peur de la mer (enfin des vagues).

Plage Ôhama à Fukue, Nagasaki
Plage Ôhama à Fukue, Nagasaki

De manière générale le rythme était beaucoup plus cool à Fukue que dans notre quotidien à Fukuoka. J’ai aimé prendre le temps de vivre, ne pas courir, de savourer chaque moment, chaque sensation, chaque paysage. J’ai adoré sympathiser avec les papis et mamies qui prenaient le bus avec nous tous les matins, ou les personnes croisées dans la rue qui venaient nous parler.
J’ai eu l’impression de vivre une parenthèse enchantée, hors du temps.

Une semaine dans une maternelle de Fukue, l'expérience de Sei

La maternelle Bunka hoikuen, Fukue, Nagasaki
La maternelle au Japon

L’école japonaise n’est obligatoire qu’à partir de 6 ans. Avant on peut garderses enfants chez soi ou les confier ses enfants à deux sortes de structures :
・Les hoikuen, des établissements pour les enfants de 0 à 6 ans dont les parents travaillent. Elles sont ouvertes du lundi au samedi, de 7h à 19h (environ) et les parents doivent justifier d’un emploi pour y inscrire leur enfant. 
・Les yôchien qui ressemblent beaucoup aux maternelles à la française. Les enfants y vont à partir de 3 ans et les journées sont plus courtes : les parents n’ont pas obligation de travailler.

Le lendemain du départ de Kiyo et Aki, Sei a fait sa rentrée pour « hoiku ryûgaku », son programme d’échange,  à la maternelle Bunka.

Il y a plusieurs établissements à Fukue qui peuvent accueillir les enfants séjournant avec le programme N’estate with kids et on ne choisit pas dans celle où on va tomber (cela dépend des disponibilités). Toutefois comme je n’ai pas le permis, j’avais demandé à ce qu’il aille dans une maternelle qui n’est pas trop loin d’un arrêt de bus. Coup de chance, on est tombés sur celle qui était sur la ligne de notre hôtel ! 

La maternelle Bunka se trouve dans le centre-ville de Fukue, au sein des ruines de l’ancien château. One peut pas faire mieux comme environnement ! 
Elle est plus petite que celle où il va à Fukuoka mais c’était aussi plus familial. Les locaux ressemblant à une grande maison plutôt qu’à une école. Il y avait aussi des tonnes de jeux dans une immense cour de récréation.

Sei était dans la classe des enfants entre 2 et 3 ans, la classe des nuages (dans cette maternelle les classes ont des noms en rapport avec le ciel. Dans celle de Fukuoka c’est des fleurs). 

Hoiku ryûgaku, l'échange de maternelle au Japon
Hoiku ryûgaku, l'échange de maternelle au Japon

La décision de faire ce voyage s’est prise assez tôt, ça m’a laissé 3 mois pour préparer Sei.
Je lui expliqué comment ça allait se passer, à savoir qu’on allait partir sur une île pendant une semaine, qu’il irait dans une maternelle là-bas avec d’autres maîtresses et camarades pendant que je travaillerais. Je lui ai montré des photos et on a fait le tour du quartier sur Google Maps.

À notre arrivée à Gotô la première chose qu’on a fait à été de visiter l’établissement qui allait l’accueillir et je pense que c’est grâce à cette visite que la séparation s’est faite sans encombres le lundi matin. Je crois que j’étais celle qui appréhendais le plus en fait.

Le bilan de cette semaine est positif !
Sei s’est bien intégré dans sa nouvelle classe et s’est fait des amis dès le premier jour. C’était vraiment mignon de voir ses cmarades l’attendre à la porte le matin et lui dire au revoir le soir.
Cette expérience l’a fait mûrir, il en est ressorti plus autonome, encore plus curieux et désormais il est celui qui va vers les autres pour jouer. Il a aimé son échange mais il était quand même content de voir la semaine se terminer.

En télétravail à Gotô, mon expérience

Workation (télétravail) à Nagasaki, Japon
Workation à Colorit, Gotô, Nagasaki

Étant déjà 100% en télétravail, le fait de ne pas être au bureau ne m’a pas dépaysée. Tous les jours j’ai télétravaillé de l’hôtel, soit de notre maisonnette, soit de l’un des nombreux espaces de télétravail disponibles à l’hôtel. 

J’avais fait exprès d’accumuler des heures en amont pour commencer le travail plus tard et terminer plus tôt. J’avais aussi posé deux jours de congés pour visiter Fukue. Grâce à cela je n’avais quasiment pas de travail et j’ai pu profiter à fond de l’île et de notre hôtel.

J’ai beaucoup aimé travailler en regardant la mer et en écoutant le son de la pluie et le bruit des vagues. C’était très reposant. L’hôtel était aussi un véritable cocon.

Colorit, notre hôtel

Carte des chambres de l'hôtel Colorit, Fukue (Gotô), Nagasaki
Hôtel Colorit, Fukue (Gotô), Nagasaki

Durant l’intégralité de notre séjour, nous étions hébergés à Colorit.
Cet hôtel ouvert il y a seulement deux ans est construit sur la côte, les pieds dans l’eau, juste au sud de la ville de Fukue.

Nous étions logés dans une des cinq chambres de style maisonette qui possèdent tout le confort pour y vivre : une grande cuisine entièrement équipée (avec les condiments de base pour cuisiner), une salle de bain avec machine à laver, une chambre-salon, une pièce japonaise et un balcon. 
C’était très confortable on s’y est sentis comme chez nous.

Chambre de l'hôtel Colorit, Fukue (Gotô), Nagasaki
Cuisine équipée dans une chambre de l'hôtel Colorit, Fukue (Gotô), Nagasaki

Autre point coup de coeur, le bâtiment principal où se trouve la réception, une petite boutique de souvenirs des espaces de coworking et surtout un magnifique espace café et restaurant avec une immense baie vitrée donnant sur la mer. C’est juste splendide.

En plus, la nourriture du restautant est sompteuse : petit-déjeuner, café, dîner, tout était excellent, de saison, raffiné et cuisiné avec des produits locaux. C’est à ne pas manquer.

Le petit-déjeuner du restaurant Colorit, Fukue (Gotô), Nagasaki
Workation à Colorit, Gotô, Nagasaki
Le restaurant Colorit, Fukue (Gotô), Nagasaki
Glace à la fleur de cerisier au restaurant Colorit, Fukue (Gotô), Nagasaki

L’établissement propose aussi des activités marines comme le SUP ou le kayak mais uniquement l’été. Il y a aussi des activités à faire à l’intérieur comme la fabrication de baume à lèvre ou de cadre mais nous n’avons pas essayé cette fois-ci.
Pour les enfants il y a des livres et quelques jouets à disposition. De manière générale ils adorent les petits, c’est un hôtel idéal pour un séjour en famille.

Enfin on trouve un onsen et un espace feu de camp.

Les îles Gotô, une destination coup de coeur

Eglise Dozaki, Fukue (Gotô), Nagasaki
Eglise Dozaki
Cap Osezaki, Fukue (Gotô), Nagasaki
Cap Osezaki

Grâce à ce séjour j’ai découvert les îles Gotô pour la première fois.
C’était une destination que je connais depuis toujours mais j’avais l’image d’îles lointaines, un peu tristes et difficiles à visiter en transports en commun. Ce n’était pas une destination prioritaire dans ma bucketlist (loin de là en fait).
Et puis, grâce à cette semaine passée à Fukue, j’ai découvert un endroit magnifique, avec des habitants chaleureux, des paysages insoupçonnés à couper le souffle et pas mal de spots à visister. Bref, j’ai eu un coup de coeur.

Alors, qu’est-ce qui m’a autant plu à Gôto ?
Je vous donne rendez-vous dans un prochain article pour le découvrir…

Suivez-moi sur Instagram !

avatar-insta

Voyages à Fukuoka et Kyûshû et vie quotidienne d’une famille franco-japonaise.

avatarsaijiki

Webzine koyomiste : traditions, saisons et art de vivre traditionnel japonais.

Sous les cerisiers de Fukuoka
Article précédent Obtenir la nationalité japonaise, mon expérience (partie 1)

2 Comments

  1. Merci pour ce retour d’expérience enrichissant et détaillé ! C’est intéressant de voir comment tu as réussi à combiner travail et découvertes avec Sei. La manière dont tu décris le quotidien et les interactions avec les habitants donnent vraiment envie de vivre une aventure similaire. J’apprécie particulièrement ton approche pour préparer Sei à cette nouvelle expérience ! Je pense que ce séjour lui a été autant bénéfique qu’à toi. ^^
    En tout cas, l’idée de profiter d’un tel cadre naturel tout en travaillant me donne envie de revoir ma propre manière de concilier vie professionnelle et personnelle ! Maintenant, j’ai hâte de lire ton prochain article. :p

  2. Bonjour,

    Ravie de cette nouvelle publication à Goto. Je me questionne justement sur le temps à accorder à une visite en ces lieux. Je suis partie sur 4 jours plein mais je ne sais pas si 5 ce serait pas mieux. Je me demande aussi s’il est possible de s’y baigner en octobre ou novembre.
    Hâte de découvrir tes visites.

    J’avais posté récemment une demande d’avis sur un itinéraire 4 semaines dédiés au nord Kyushu mais on m’a appris que tu ne participe plus aux forums. On le regrettera. Tes conseils étaient toujours pertinents et développés.

    Et j’ai une autre question, sur ton blog, je ne trouve plus mes informations sur Miyakojima. C’est normal?

    Bonne journée.

Laisser un commentaire