Aperçu du festival Hakata Gion Yamakasa 2019

Comme tous les mois de juillet depuis plus de 770 ans, la ville de Fukuoka célèbre le festival Hakata Gion Yamakasa.
Cette année j’étais particulièrement motivée pour aller voir les différentes représentations du festival mais c’est difficile de tout voir quand on sait que le Yamakasa dure deux semaines ! Suivant mon emploi du temps, mon choix s’est porté sur deux « entraînements » : Oiyama Narashi et Kushida-iri renshû.

12 juillet - Oiyama Narashi

Oiyama Narashi, Festival Hakata Gion Yamakasa, ville de Fukuoka
Oiyama Narashi

Vendredi 12 juillet j’avais posé un congé et en revenant de chez le médecin c’était pile l’heure du Oiyama Narashi (追い山ならし), la répétition générale du festival Yamakasa. C’est en effet le seul jour où les hommes du festival s’entraînent sur le parcours de la course finale et c’est donc un bon moyen d’en avoir un aperçu en avant-première.

Je me suis installée dans une petite rue parallèle à l’avenue Taihaku-dôri et il n’y avait personne lorsque je suis arrivée. Les gens ont commencé à se placer environ 30 minutes avant le début mais il n’y avait vraiment pas beaucoup de monde (jour de semaine oblige). L’emplacement est top mais il y a deux petits inconvénients à mes yeux :
– le public est très proche des hommes. Ils courent à ras des spectateurs, quitte à passer entre eux. J’en ai fait les frais puisqu’un qui a voulu passer derrière moi m’est finalement rentré dedans… Je pense que le jour-j il y a des cordes qui sont installées pour protéger le public comme c’est le cas sur d’autres rues mais sinon ce n’est pas un spot que je recommande pour quelqu’un avec des enfants par exemple car c’est plutôt dangereux.
on ne voit pas passer le 8ème char, le plus haut. En effet, avec les fils électriques il ne peut tout simplement pas passer et il n’emprunte donc que les grandes artères. Heureusement que j’étais au courant sinon j’aurais été déçue.

Sinon cet emplacement est top pour ressentir toute la puissance du festival. On est en plein dedans avec les cris, les projections d’eau et le sol mouillé et j’ai remarqué plein de détails auquel je n’avais jamais fait attention avant.

Oiyama Narashi, Festival Hakata Gion Yamakasa, ville de Fukuoka
On vérifie si le char n'est pas trop près
Oiyama Narashi, Festival Hakata Gion Yamakasa, ville de Fukuoka
Les enfants participent aussi et ce dés leur plus jeune âge !
Oiyama Narashi, Festival Hakata Gion Yamakasa, ville de Fukuoka
Oiyama Narashi, Festival Hakata Gion Yamakasa, ville de Fukuoka
Stress avant le top départ.
Oiyama Narashi, Festival Hakata Gion Yamakasa, ville de Fukuoka
Oiyama Narashi, Festival Hakata Gion Yamakasa, ville de Fukuoka
Le "2" formé avec les doigts signifie qu'il y a besoin de quelqu'un sous le 2ème poteau de portage.
Oiyama Narashi, Festival Hakata Gion Yamakasa, ville de Fukuoka
Ici on a besoin d'un homme sous le 3ème

13 juillet - Kushida iri

Le festival Hakata Gion Yamakasa, Fukuoka au sanctuaire Kushida
Kushida-iri

Le 13 juillet il y a deux choses à voir : le Shûdan Yama Mise (集団山見せ) et le Kushida-iri renshû (櫛田入り練習) dont je vais vous parler aujourd’hui. Pour ceux intéressés par le Shûdan Mise, je mets un lien vers mon article de l’an dernier 

Après que les 7 équipes aient fait l’aller-retour, elles sont invitées à répéter leur entrée dans le sanctuaire Kushida : c’est le Kushida-iri renshû (櫛田入り練習).
Le parcours du Yamakasa commence par ce sanctuaire : les hommes portant le char y rentrent, font une boucle puis repartent à toute allure. Le temps passé dans le sanctuaire est chronométré et le but est d’y passer le moins de temps possible. Même s’il ne compte pas au classement final (c’est le temps total qui compte), comme Kushida est le berceau du Yamakasa et l’endroit le plus prisé pour voir la course, il a de l’importance. Il est donc nécessaire pour les équipes de répéter ce passage délicat. 
Lors de mon passage la première équipe a voulu tourner trop tôt et des hommes se sont retrouvés coincés entre le poteau et le char… qui pèse quelques tonnes. Tout c’est bien terminé grâce à la réactivité de chacun mais cela m’a encore une fois montré à quel point Yamakasa pouvait être dangereux.

Le 13 juillet entre quatre et cinq équipes répètent leur entrée, les autres le feront le lendemain. Pour cette occasion les gradins du sanctuaire Kushida sont libres d’accès (autrement il faut un ticket et c’est très difficile d’en avoir car la plupart des gens font la queue deux jours avant et ils sont venus en quelques minutes). La chance a fait qu’il pleuvait  et on a pu avoir de très bonnes places sans arriver des heures avant.
C’était la première fois que j’allais voir Yamakasa à Kushida et j’en ai pris plein les yeux. J’adorerais pouvoir avoir des places pour la course finale. Un jour peut-être.

Le festival Hakata Gion Yamakasa au sanctuaire Kushida de Fukuoka
La tenue des hommes du festival
Le festival Hakata Gion Yamakasa au sanctuaire Kushida de Fukuoka
Le festival Hakata Gion Yamakasa au sanctuaire Kushida de Fukuoka
Le festival Hakata Gion Yamakasa au sanctuaire Kushida de Fukuoka
Le festival Hakata Gion Yamakasa au sanctuaire Kushida de Fukuoka
Le festival Hakata Gion Yamakasa, Fukuoka
Oisa oisa !
Le char repart et les hommes se préparent à courir après

Accès et informations pratiques

Oiyama Narashi (追い山ならし)

Où ça se passe
Dans l’arrondissement de Hakata. Voir le parcours ici.

Date et horaires
Tous les ans le 12 juillet à partir de 15h59.

Tarifs
Gratuit, sauf au sanctuaire Kushida où les places sont venues le 26 juin (elles partent en quelques minutes).

Kushida-iri renshû (櫛田入り練習)

Où ça se passe
Au sanctuaire Kushida de Fukuoka. Voir mon article ici.

Date et horaires
Tous les ans le 13 juillet à partir de 16h30 environ. Il est mieux d’arriver au sanctuaire vers 13h30/14h pour avoir de bonnes places.

Tarifs
Gratuit

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12 Comments

  1. Impressionnant! j’avais vu aussi les images sur insta, ils doivent bien apprécier l’eau recu par cette chaleur moite et surtout avec ce poid à porter, ils ont bien du courage. J’avoue que je serai interessée d’en savoir un peu plus sur comment et pourquoi tout a commencé il y a 770 ans. En tout cas, merci pour l’article, comme toujours trés intéressant.

    • Cette année il n’a pas fait super chaud jusqu’à très récemment mais oui l’eau leur est très utile même si ça doit gêner un peu 🙂
      Il faut que je fasse un article complet sur le festival mais je n’ai pas encore assisté à tout donc je n’ai pas les photos nécessaires pour l’illustrer correctement. En attendant il y a pas mal d’infos sur Wikipédia.

  2. C’est impressionnant ! Que veulent dire les panneaux portés par les enfants ? Est-ce que ça serait possible se voir des vidéos ?

    • Les panneaux indiquent de quelle équipe ils sont et leur ordre de passage.

      J’ai pris des vidéos que j’ai posté en story sur Instagram sinon il y en a plein sur Youtube.

  3. J’avais vu passer tes stories sur Insta et je suis ravie que tu en fasses un article 🙂
    Au travers de tes photos/vidéos et de ce que tu expliques, on comprend vraiment la ferveur des habitants de Fukuoka pour ce festival depuis des générations. J’en ai profité pour relire ton article de l’année dernière du coup. Ça donne très envie d’y assister un jour !
    Les hommes sont courageux quand même, je n’ose pas imaginer le poids à tirer, même s’ils sont plusieurs à le faire… (et la chaleur en plus !!)

    • Ils sont étonnamment peu nombreux sous lee char en fait, une vingtaine à tout casser, ça rend les choses encore plus difficile surtout pour ceux de devant qui doivent le soulever (ceux de derrière le poussent plus qu’ils ne portent).