Kagoshima et le Sakurajima en bus
Bonjour,
Aujourd’hui il a fait un temps superbe. Ca tombe bien, j’avais réservé une visite guidée en bus de Kagoshima et du volcan Sakurajima. N’ayant pas le permis et trouvant que les horaires de bus pour circuler autour du Sakurajima était peu pratiques, j’ai choisi de faire une première découverte du tourisme à la japonaise. C’est parti !
J’avais rendez-vous devant Tenmonkan,les arcades de shopping de Kagoshima pour prendre le bus. Cette artère étant un véritable capharnaüm avec des dizaines d’arrêts de bus, je n’ai jamais réussi à trouver le mien. Vite, je saute dans un tramways en direction de la gare de Kagoshima-Chûô pour espérer attraper le bus avant qu’il ne parte de son premier arrêt. Je suis arrivée 30 secondes avant le départ, c’était juste.
La guide a commencé par me parler en anglais mais je lui ai vite fait comprendre que ce n’était pas la peine. Elle m’a remercié car elle n’est pas bonne en langue étrangère et en effet, j’ai pu le constater avec un autre étranger.
Après avoir pris des gens un peu partout dans la ville on a commencé la visite par Shiroyama (城山), une colline qui surplombe la ville, d’où on a une très belle vue sur le volcan et Kagoshima.
Ombragé, l’observatoire est agréable. La guide nous a fait un mini cours de patois de Kagoshima : ça ne ressemble pas du tout à du japonais, étonnant.
Après quelques minutes d’observation, on est allé au port pour embarquer sur le ferry du Sakurajima. Sur le chemin, on a eu le droit à diverses explications sur différents lieux de la ville comme par exemple l’aquarium qui me fait légèrement penser à l’opéra de Sydney. Nous avons eu aussi des explications sur l’origine du nom Sakurajima : si le volcan s’appelle comme ça c’est à cause de la princesse Sakuya (Sakuya-hime) qui est née sur l’île. Sakuya a donné son nom au volcan qui s’est appelé Sakuyajima pour ensuite devenir Sakurajima.
Une fois sur la presqu’île, on est remonté dans le bus pour notre prochaine destination : le torii enfoui sous les cendres (un torii est une porte que l’on trouve à l’entrée des sanctuaires).
Suite à la grande éruption de 1914 où le volcan a craché tellement de lave que l’île est devenue une presqu’île, le torii a été enfoui sous 3m de cendres. On se rend vraiment compte de la puissance du volcan devant ce monument. Difficile d’imaginer qu’il y a un siècle le sol était 3m plus bas.
De la nous avons fait la tour de la presqu’île par le nord, dans le sens des aiguilles d’une montre en nous arrêtant dans différents endroits comme un boutique dont le jardin offre une superbe vue sur le cratère actif de 1946. Là aussi il y a un torii enfoui.
Dans la boutique, on a pu goûter au plus gros radis blanc du monde : le Sakurajima daikon (桜島大根). Ceux qu’ils vendaient faisaient une trentaine de centimètre de diamètre, loin des plus gros dont le diamètre peut atteindre un mètre.
Sur la photo ci-dessous, on peut voir des tranchées traversées par des fils pour prévenir des coulées ou des nuées ardentes. Les fils ont été coupés une fois cette année.
Et enfin un petit tour sur la lava road jonchée d’énorme blocs de lave refroidie qui forment d’étranges sculptures. Il y a toute une promenade à faire mais évidemment nous n’avions pas le temps.
Au loin, dans la brume d’été, le Kaimon-dake (開聞岳) surnomé Satsuma-Fuji soit le Fuji de Satsuma (Satsuma est l’ancien nom de Kagoshima). J’aimerais bien y aller. Il semble y avoir une randonnée jusqu’au sommet et les alentours sont ammenagés avec des jardins botaniques, des plages de sable noir et il y a aussi la gare ferroviaire la plus au sud du Japon.
Au moment ode redescendre vers le parking, à peine le temps d’acheter un jus de mangue que le volcan a projeté un paquet de cendres ! La chance a fait que nous étions dans l’un des meilleurs endroits pour l’admirer. J’ai été bluffée et n’en suis pas revenue pendant au moins 30 minutes, c’était tellement beau et puissant. Mon rêve petite était de devenir volcanologue (ou astronaute suivant les jours) et j’ai toujours gardé cette passion pour les volcans. C’est une des raisons pourquoi l’île de Kyûshû m’a toujours attirée. Un de mes rêve d’aujourd’hui est d’aller sur le Kileaua à Hawaii et de voir des coulées. Mais je suis au Japon et c’est très bien comme ça. D’après la guide, l’éruption était de moyenne intensité.
Une fois que tout le monde ai pu admirer à loisir l’éruption (pas trop longtemps non plus nous sommes en visite guidée), nous sommes allés à l’observatoire du cratère nord situé à 373 mètres d’altitude. la guide nous a enseigné une manière simple de retenir l’altitude : minami (mi : 3, na : 7, mi :3). Mais minami signifiant sud, je n’ai pas trop compris le rapport.
Le cratère nord culmine à 1117 mètres. Je pensais que ce qu’on voyait sur le premier plan de la photo ci-dessous mais pas du tout, c’est juste un gigantesque éboulement.
La encore la guide nous a enseigné une manière de retenir l’altitude : « ichiban ii na~ » (Ichi : 1, i : 1, i: 1, na : 7). Ce qui veut dire c’est le meilleur.
Avant de monter dans le bâtiment de l’observatoire, un mur où se trouve une pierre en forme de coeur. Il y en a 7 en tout sur la presqu’île et si on les trouve toutes on est sûr d’avoir plein de bonheur.
Retour dans le bus pour repartir vers Kagoshima-city et le jardin Senganen (仙巌園). Alors que les autres endroits ont été fait au pas de courses, cette fois nous avions deux heures. Allez savoir pourquoi : le jardin se visite en 45 minutes max. J’aurais préféré passer les 2h sur la presqu’île ! Enfin c’est un joli jardin en bord de mer d’où on a une belle vue sur le volcan. J’ai déjeuné de ramens, bien meilleures que celles d’hier.
La dernière visite de la journée fut le musée de l’histoire de Kagoshima (維新ふるさと館, Ishin Furusato Kan) où on a regardé un film et on visité rapidement les lieux avant de revenir à la gare de Kagoshima-Chûô. Fin du périple.
Contrairement aux circuits que j’avais fait à Okinawa où on avait un plus de temps (mais toujours pas assez à mon goût), là c’était vraiment du tourisme à la japonaise. On est resté 15 minutes sur chaque lieux pas plus (sauf le jardin où on est resté deux longues heures clairement inutiles).
Je n’ai pas eu la sensation d’en profiter même si j’ai pu voir plus de choses que je n’aurais pu voir en étant à pied ou à vélo (le tour de l’île prend 4h en vélo, 9h à pied).
Aussi le déjeuner n’était pas inclus dans le prix et les restaurants du parc étaient plutôt chers.
Ce genre de visite peut être bien pour les personnes vraiment pressées. Pour s’inscrire, il suffit d’aller au comptoir JR de la gare Chûô.
6 Comments
2024 © Béné no Fukuoka !
Béné no Fukuoka ! est fière d'être la référence en français sur Fukuoka et l'île de Kyûshû.
Article vraiment très intéressant avec tous ces détails , les photos sont justes magnifiques mais c’est dommage que vous n’ayez pas plus profité de certains lieux à cause de la limite de temps .
J’ai vraiment envie de retourner un jour sur Sakurajima! Je l’ai fait en bus aussi, mais pas en visite guidée, le bus qui fait le mini tour en +/- 1h. Il ne permet pas de voir le torii enfoui par contre ni la lava road et c’était bien dommage car j’aurais voulu y aller! Une raison de revenir à Kyuushuu ^^
Dommage pour la limite de temps en effet :/ ça doit être magnifique à contempler aussi longtemps que bon nous semble, les décors sont tellement inspirants et sereins !
Merci pour cet article ! Effectivement, je vois aussi une ressemblance entre l’aquarium de Kagoshima et l’opéra de Sidney. Es-tu allée à Hawaii depuis pour voir le Kīlauea?
Jamais non.
Non jamais. En dehors du Japon je ne suis allée qu’une fois en Côte d’Ivoire, jamais dans d’autres pays.