[Mariage franco-japonais] La cérémonie au sanctuaire

Kiyo et moi avons célébré notre union en avril dernier. Ce fut une très belle journée ensoleillée, sous les cerisiers (merci la météo qui a été suffisamment clémente pour les préserver) et entourée de notre famille et de nos amis. La matinée était consacrée à la cérémonie au sanctuaire et c’est de ça dont je vais vous parler aujourd’hui. En espérant que ça réponde à quelques interrogations sur le mariage traditionnel japonais.

Lorsque Kiyo m’a demandé en mariage et que nous avons réfléchi à ce que nous pourrions bien faire, nous savions tous les deux que nous ne voulions pas nous marier en robe blanche et costume dans une chapelle comme il de plus en plus coutume de faire au Japon. Le christianisme ne parle pas à Kiyo et pour ma part même si je suis baptisée je ne suis absolument pas croyante. Nous étions attirés par un mariage plus traditionnel en kimono donc nous sommes partis sur une shizen-shiki (神前式), une cérémonie au sanctuaire devant les dieux. Une fois cette décision prise nous nous sommes renseignés sur les entreprises de mariage qui sont calées dans ce domaine et avons commencé les préparatifs.

La préparation

Lorsqu’on désire se marier dans un sanctuaire au Japon, la première des choses à faire est de choisir un endroit, une date et une heure.

Le sanctuaire Kushida de Fukuoka

Pour le lieu il était pour moi impensable de ne pas nous marier au sanctuaire Kushida qui est sûrement le plus emblématique de Fukuoka et aussi mon préféré.
Comme je l’ai déjà présenté sur mon blog; je vous laisse le soin de (re)lire mon article à ce sujet.

Pour la date, certains couples (dont nous) la choisissent suivant le calendrier japonais (rokuyô) qui indique les jours favorables ou non. 

Rokuyô, les jours du calendrier japonais

Sensho (先勝) : chance le matin mais malchance entre 14 et 18h.

Tomobiki (友引) : matins chanceux, après-midi malchanceux et soirées très chanceuses. Si c’est plutôt un bon jour pour les mariages, les enterrements sont proscrits à cause de la signification de ce mot (attirer les amis, on les attirerait vers la mort donc).

Senbu (先負) : malchance le matin mais chance l’après-midi.

Butsumetsu (仏滅) : « la mort de Bouddha » est le plus mauvais jour de la semaine.

Taian (大安) : le jour le plus chanceux, idéal pour les mariages, les déménagements et pour sortir de l’hôpital. 

Shakkô (赤口) : une petite fenêtre de chance entre 11h et 13h.

Dans notre cas, voici comment nous avons choisi notre jour.
Nous voulions nous marier un dimanche, jour de repos commun à tous nos invités donc nous avons commencé par regarder ces jours. Ensuite, comme nous convions beaucoup d’amis communs du yosakoi il ne fallait pas tomber un jour de festival car personne n’aurait pu être présent. Et puis si nous pouvions nous marier un jour favorable… Un seul dimanche d’avril réunissait nos conditions et nous l’avons donc bloqué.

Une fois le jour décidé l’entreprise de mariage a regardé les disponibilités du sanctuaire que nous voulions. Les jours de taian étant très prisés pour les mariages j’avais un peu peur que tout soit déjà plein mais comme nous nous y sommes pris très tôt (plus de 6 mois avant) il n’y avait encore aucune réservation et notre coordinatrice a fait une première réservation.

C’était ensuite à nous de rentrer en jeu ! Pour un mariage au sanctuaire la pré-réservation par les entreprises de mariage n’équivaut pas à une réservation officielle. C‘est aux mariés de prendre contact avec le sanctuaire pour officialiser les choses et c’est ce que nous avons fait à Kushida. Après avoir téléphoné pour convenir d’un rendez-vous,  nous avons été accueillie au sanctuaire par une prêtresse miko. Elle nous a faire remplir des papiers avec des renseignements sur nous et nous avons aussi dû écrire les noms des gens qui assisteront à la cérémonie ainsi que le lien de parenté que nous avons avec. 

Nous avons remis la somme demandée par le sanctuaire pour la cérémonie (70 000 yens) et la miko nous a remis un dossier avec des explications sur la cérémonie et son déroulement. La suite ? Rendez-vous le jour-j.

La cérémonie

Le matin de notre grand jour nous avions rendez-vous vers 8h du matin à la boutique de mariage pour nous préparer. Entre le maquillage, la coiffure et l’habillage cela a pris environ une heure et demi. Nous avons ensuite rejoint Kushida en taxi. Sur place nos invités n’étaient pas encore arrivés et nous avons retrouvé la photographe pour notre séance photo. J’en ai un super souvenir car elle était vraiment gentille et a pris énormément de photos dans plein d’endroits du sanctuaire, tout en prenant notre avis en compte. Ça change de notre séance photo pré-mariage
Après une demi-heure sous les flashs nous avons retrouvé notre famille et avons pu pénétrer dans l’enceinte du sanctuaire pour la pré-cérémonie.

Mariage franco-japonais au sanctuaire Kushida de Fukuoka
Une de mes photos préférées

La pré-cérémonie

La pré-cérémonie se déroule dans une salle d’attente au sein du sanctuaire. Les mariés s’installent sur deux chaises au centre de la pièce (la femme à gauche et l’homme à droite) et sont entourés par leurs familles. C’est le moment pour eux de prendre les premières photos du couple. Une miko arrive ensuite pour expliquer brièvement le déroulement et voir si on a des questions. Elle apporte aussi au couple le seishi sôjô, les vœux que devra lire le couple durant la cérémonie. Dans notre cas la miko a dû courir le refaire car le nom de Kiyo était mal orthographié (il a un caractère assez difficile à écrire dans son prénom).

Quand tout fut ok elle nous a demandé de nous présenter mutuellement nos familles. Au Japon, outre les parents, il n’est pas rare que l’on rencontre la famille élargie de sa moitié juste avant la cérémonie de mariage, les présentations sont donc nécessaires. Il faut dire le nom complet et la filiation que l’on a avec la personne en commençant par le père du côté du marié. Ensuite on a attendu le top départ de la miko.

L'entrée dans le sanctuaire (sanshin no gi)

Cérémonie de mariage japonais au sanctuaire : l'entrée des mariés, sanctuaire Kushida, Fukuoka

L’entrée dans le sanctuaire est la toute première étape de la cérémonie. Cela s’appelle « sanshin no gi » (参進の儀) en japonais. Elle se fait en deux temps : la famille puis les mariés. On s’incline avant de pénétrer dans le sanctuaire puis les miko nous guident à nos places.

Les mariés sont assis au centre face à l’autel, toujours la femme à gauche et l’homme à droite. Leurs familles sont installées de part et d’autre. À noter qu’au sanctuaire Kushida seules les personnes ayant un lien du sang avec les mariés sont autorisées à prendre part à la cérémonie. Nos amis ont dû la regarder depuis l’extérieur.

Autre particularité, on n’entre pas par le devant du sanctuaire mais sur le côté (le chemin le plus court depuis la salle d’attente).

La purification (shubatsu no gi)

Shubatsu no gi (修祓の儀) ou le rituel de la purification est un des moments les plus importants de la cérémonie de mariage japonaise.
Le prêtre shintô s’adresse aux dieux avec des chants pour purifier le couple qui doit (avec leurs familles) fermer les yeux et baisser la tête. Si c’est un moment sacré, c’est de loin la partie la plus ennuyeuse car cela dure une bonne dizaine de minutes et je n’avais aucune idée de ce que le prêtre pouvait psalmodier. Je n’ai pas pu m’empêcher de rouvrir discrètement les yeux (avec mon chapeau je ne pouvais pas baisser la tête) pour voir où ça en était.

Shubatsu est aussi un moment de la  cérémonie où les photos sont proscrites. 

La bénédiction (norito sôjô no gi)

Norito sôjô no gi (祝詞奏上の儀).
Le prêtre continue de « chanter » en demandant au dieu que le couple soit heureux pour l’éternité puis lit au couple des vœux de bonheur. Cette très courte partie ressemble un peu à une messe d’église puisqu’on doit se lever, s’asseoir et s’incliner un certain nombre de fois.
Je me souviens qu’à un moment il y avait du bruit et que personne n’a entendu ce que prêtre nous demandait. Il a répété d’une voix assez excédée et tout le monde a rigolé. En fait il souhaitait que nous nous rasseyions.

L'échange de saké (san san kudo no hai)

Les tambours ont retenti pour annoncer la suite de la cérémonie. J’étais morte de rire en regardant ma mère qui regardait autour d’elle comme si un spectacle allait commencer. C’est seulement le rituel de l’échange de saké (san san kudo no hai, 三々九度の盃) qui commence. Désormais il est permis de prendre des photos ce qui a marqué le retour de notre photographe.

Les prêtresses miko se sont présentées devant nous avec une coupelle et deux « théières » (nagae no chôshi), or pour la mariée et argent pour le marié. Après s’être inclinées elles ont commencé à nous servir le saké. Il est versé en trois fois et il y a 3 « services ».

1er service (petite coupe) : marié→mariée→marié
2ème service (moyenne coupe)  : mariée→marié→mariée
3ème service (grande coupe) : marié→mariée→marié

Les mariés doivent boire en trois fois : la première gorgée pour pour les dieux, la deuxième pour la famille et la troisième pour les autres invités. Comme il n’y a que peu de liquide à chaque fois l’astuce consiste à juste tremper les lèvres les deux premières fois puis boire véritablement la troisième.
Le saké versé est très fort et rien que l’odeur m’a donné mal à la tête. Heureusement on n’est pas obligé de boire, on peut très bien faire semblant. Dans ce cas-là la miko fait semblant d’en remettre dans la coupelle pour le suivant. Pendant la préparation du mariage notre coordinatrice a maintes fois insisté sur le fait de bien manger avant la cérémonie sous peine de se sentir mal, à cause de ce saké.

San san kudo pendant une cérémonie de mariage japonais, sanctuaire Kushida, Fukuoka

L'échange des alliances (yubiwa no kôkan)

Cérémonie de mariage japonais au sanctuaire : l'échange des alliances, sanctuaire Kushida, Fukuoka

Il y a bel et bien un moment réservé pour l’échange des alliances lors d’un mariage shintoïste ! Je pensais que c’était plutôt une tradition occidentale alors ça a été une grosse surprise de voir yubiwa no kôkan (指輪の交換) sur le programme !

Une des miko nous a apporté nos alliances sur un plateau puis on a procédé à l’échange, Kiyo me l’a passée au doigt puis j’ai fait de même. Si je souris sur la photo c’est parce qu’il n’arrivait pas à l’enfoncer jusqu’au bout.

La lecture des vœux (seishi sôjô)

Il est temps de lire notre seishi sôjô (誓詞奏上) C’est le papier que la miko nous avait remis avant le début de la cérémonie, vous vous souvenez ? Nous étions censés le lire ensemble mais la lecture à voix haute, qui plus est lorsque c’est écrit verticalement n’est pas mon fort alors je ne disais que des bribes (voir mon expression troublée sur la photo ci-contre). On avait bien eu le texte au moment de la réservation mais on a complètement oublié de pratiquer.

Cérémonie de mariage japonais au sanctuaire : lecture des vœux seishi sôjo, sanctuaire Kushida, Fukuoka

L'offrande (tamaguchi hairei)

Le prêtre donne ensuite aux mariés une offrande qui consiste en deux branches (une chacun) de cleyera japonais décoré de papier de soi plié en forme d’éclair. Cette branche représente la sincérité et nous avons dû aller la poser sur l’autel, en prenant soin de le tourner comme nous l’indiquait le prêtre. Nous avons ensuite dû nous incliner deux fois, frapper dans nos mains et encore nous incliner. Cette série de gestes est aussi pratiquée par les personnes priant dans les sanctuaire est sensé appelé les dieux et leur montrer notre reconnaissance. Une fois cette partie terminée nous étions officiellement mariés devant les dieux.

Saké en famille (shinzoku sakazuki no gi)

Cérémonie de mariage japonais au sanctuaire Kushida deFukuoka

Pour célébrer cela nous avons eu le droit à une nouvelle tournée de saké ! Et cette fois nos familles ont aussi eu droit au précieux breuvage.

Cette partie de la cérémonie s’appelle shinzoku sasazuki no gi (親族盃の儀) et se passe à peu près comme san san kudo sauf qu’on boit une seule fois (mais toujours en trois gorgées).

La fin de la cérémonie

Une fois que tout le monde ai bu (ou fait semblant), les miko ont ramassé les coupelles et le prêtre entamé un discours de clôture. Entre-temps j’ai lu que les miko dansaient pour les dieux mais à vrai dire je n’en ai aucun souvenir. Il se peut qu’on nous ai demandé de fermer les yeux et baisser la tête comme au début de la cérémonie.

La cérémonie étant finie (en tout cela a duré 30 minutes), le couple sort et se fait remettre des cadeaux. Nous avons eu des sachets d’algues séchées et un paquet regroupant des amulettes et les 3 coupelles où nous avions bu. Ce paquet est destiné à la mère de la mariée mais nous l’avons gardé pour nous (après consultation avec la principale intéressée bien sûr). Ensuite c’est au tour de la famille de sortir et ce fut l’heure des photos ! 
Nous avons repris des photos de couple, puis avec nos deux familles, avec chacune,  moi seule avec ma famille, le marié avec la sienne puis avec nos amis. Inutile de dire qu’on avait bien mal aux joues !

La séance photo nos invités se sont répartis en petits groupes et nous avons filé vers notre lieu de réception. Cela fera l’objet d’un autre article.


Couple franco-japonais au sanctuaire Kushida de Fukuoka
Nous sommes mariés !
Mariage franco-japonais au sanctuaire Kushida de Fukuoka
Avec quelque uns de nos amis de Nagare (notre troupe de yosakoi)

Je garde d’excellents souvenirs de cette matinée. Tout était parfait dans les moindres détails, de la météo aux tenues en passant par le timing mais aussi le comportement respectueux des touristes qui visitaient le sanctuaire : il n’y a pas eu « d’agression photographique » comme je le redoutais.
Avec le recul je me rends compte que tout était parfaitement coordonné et encadré. On peut reprocher aux mariages japonais leur manque de liberté mais pour ma part j’ai trouvé ça génial et très rassurant d’avoir autant planifié en amont pour ne pas avoir à se soucier de quoi que ce soit le jour-j. Si c’était à refaire je n’hésiterais pas une seconde et referais exactement pareil.

Et vous, seriez-vous attiré par une cérémonie japonaise au sanctuaire ?

Mariage franco-japonais au sanctuaire Kushida de Fukuoka
Image bonus : l'envers du décor d'un mariage japonais haha.
Macarons kappa, gare de Tanushimaru, Kurume, préfecture de Fukuoka
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20 Comments

  1. Quelle jolie cérémonie, merci de partager tout ceci avec nous.
    Je trouve quelques points communs avec la cérémonie au temple bouddhiste que nous avons eu, notamment le placement des mariés et les coupelles de saké (j’ai fait aussi semblant!).
    J’ai hâte de lire ton article au sujet de la réception 🙂

  2. Un superbe article que j’attendais avec impatience. Très détaillé, photos sublimes. Je suis admiratrice de cette cérémonie. Encore félicitations. Bisous

  3. 70,000 YEN ?! Wow. Cela dit, je n’ai aucune idée des prix d’un mariage en Europe, je ne compte pas passer par là :o)
    C’est super chouette d’avoir ton récit, grand merci de nous faire partager ce moment! C’est vraiment intéressant d’apprendre comment se passe cette cérémonie.

    On va me prendre pour une folle, mais si je devais jamais me marier, ce ne serait pas à la « classique » mais genre mariage à Las Vegas :o) Ou pourquoi pas une belle cérémonie Japonaise, c’est trop beau!

  4. Bonjour Béné ! Merci pour cet article 🙂
    Je ne connaissais pas du tout le déroulement d’un mariage japonais traditionnel et j’ai adoré le découvrir avec tes explications et tes photos (superbes, au passage). Tu as vraiment tout bien détaillé et c’était passionnant.
    Je n’aurais jamais imaginé qu’il y avait toutes ces étapes !! Au final combien de temps cela dure ?
    Merci encore de nous avoir emmené avec toi. Vous êtes très beaux tous les deux. Félicitations ! 🙂

    • En tout la cérémonie dure 30 minutes et entre l’arrivée au sanctuaire et le départ il s’est passé environ 1h/1h10.

  5. Wahou.. Je te remercie pour toutes les informations que tu partages, c’est très précieux. Tous mes vœux de bonheur. Vous êtes un très beau couple. J’avoue que oui, ça peu manquer d’un peu de liberté et comme tu le dis si bien, heureusement, que tout avait été planifié, je conviens que cela vous ai soulagé d’un poids, ça vous a laissé de la sérénité pour cette magnifique journée.
    Ton kimono est d’une sobriété distinguée, j’adore.
    Cette coiffe que tu portes, je ne me rappelle pas de son nom et ne connais pas sa signification, pourrais-tu éclairer ma lanterne à ce sujet si tu as un peu de temps, ou juste me dire son nom, pour le reste je me débrouille. Dans tout les cas, merci, merci.
    Toutes mes félicitations, soyez très, très, très heureux.

  6. Encore Félicitations à vous 2. Tout plein de bonheur.
    Et aussi merci pour cette série d’article, c’est vraiment très intéressant de découvrir ces traditions/coutumes qu’on ne voit pas en temps que touriste.

  7. Très intéressant comme article. Encore tous mes voeux de Bonheur et d’amour à vous deux.
    En effet, les photos sont beaucoup plus vivantes et spontanées. J’aime beaucoup celle où vous êtes de profil pour boire dans les coupelles.

    Bon weekend et merci d’avoir partage ce moment intime avec nous 😉

  8. Merci pour cet article très complet, et félicitations, vous êtes très beaux 🙂
    J’ai eu la chance de tomber par accident sur un mariage shinto traditionnel lors de mon séjour à Tokyo en octobre dernier, je n’ai évidemment rien compris mais c’était impressionnant. Les mariés avaient un petit tour d’étang à faire qui faisait partie de la cérémonie, suivis par leurs invités, et une des organisatrices est venue nous demander de rebrousser chemin car – on l’a compris ensuite- leur itinéraire passait par là où on était. Possible que pour toi aussi, sans que tu l’aies vu les organisateurs ont poliment repoussé les touristes trop pressants à distance convenable.

  9. Que vous êtes beaux sur vos photos ! Ca doit vous faire plaisir d’avoir enfin de belles photos de mariage !
    Les mariages au sanctuaire se passe toujours de la même manière partout au Japon ? En Chine, la cérémonie change selon la province et la ville du mariage.
    Et pour l’inclination en Chine on s’incline devant son époux(se), devant les parents et devant les dieux. On ne pense pas du tout aux autres pour une fois c’est drôle. Mais tout comme toi j’ai aimé me marier en Chine car tout est réglé au millimètre près ce qui fait qu’il n’y a pas de mauvaises surprises le jour J. Mais bon je le referai pas rien que pour la pression sociale haha.
    En tout cas encore toutes mes félicitations aux mariés et comme on dit en Chine 百年好合 !

  10. Merci d’avoir partagé ce moment ! J’avoue que j’étais curieuse de savoir comment un mariage traditionnel se passe. J’en avais vu quelques-uns dans des sanctuaires…
    Ton article est top, tout est détaillé et très bien illustré. J’aime beaucoup les photos que tu as choisi (mention spéciale à celle où tu es avec la coupelle de saké et celle où vos auriculaires sont liés).
    Hâte de découvrir le suite de votre mariage 😉

  11. Quelle belle cérémonie, félicitations ! 🙂
    Je comprends parfaitement pourquoi tu as choisi le sanctuaire Kushida, il est vraiment magnifique, peut-être l’un de mes préférés au Japon (il faudrait que je fasse un petit classement à l’occasion^^)
    J’avais croisé un mariage de ce type lors de ma visite à Karatsu, c’était très intimidant. Désormais je comprendrai un peu mieux ce à quoi j’ai assisté, grâce à toi.

  12. Félicitations Béné ! J’ai aussi fait le mariage shintoïste, mais à l’intérieur, avec le banquet et tout et tout ! On dit qu’une mariée ne boit pas le saké, « elle y trempe ses lèvres juste pour la forme », qu’elle mange très peu car cela « manque d’élégance » surtout que son Obi est serré ! Mais je ne me suis pas gênée Sekkaku dakara neee 🙂

    • On a aussi fait un banquet mais je n’en ai pas encore parlé. J’avais entendu parler de ces « expressions » mais l’entreprise de mariage nous a dit que c’était démodé et plus d’actualité 🙂