Sous le tunnel de glycines, au jardin Kawachi Fuji-en

Le Japon est très célèbre pour les cerisiers en fleurs mais avant et après il y a aussi de belles saisons florales. Camellias, pruniers, azalées, glycines, hortensias, ect, elles agrémentent toutes le paysage de leurs jolies couleurs. Depuis que j’habite ici, je n’ai jamais retenu autant de nom de fleurs et ne me suis jamais autant intéressée à la période de floraison de chacune.
En ce moment, c’est la fin des azalées et la pleine saison des glycines. Je suis allée visiter le jardin Kawachi Fuji-en à Kita-Kyûshû, célèbre pour son tunnel de glycines.

J’ai toujours bien aimé les glycines, c’est joli et ça sent bon. Quelle fut ma joie de découvrir que Fukuoka abritait le célèbre tunnel de glycines. Vous avez sûrement déjà du voir ces célèbres photos qu’on croirait prises dans un conte de fée.
C’était un des endroits où je souhaitais absolument aller cette année et mon souhait fut réalisé le mardi 5 mai. C’est parti pour le jardin de Kawachi Fuji-en et son célèbre tunnel de glycines.
Les photos ont beau être hyper connues, on ne trouve pratiquement rien comme informations sur cet endroit. En fait il s’agit d’un petit jardin situé en pleine campagne, dans l’est de la ville de Kita-Kyûshû, au nord de la préfecture. Il est fermé les 3/4 de l’année et est surtout connu des locaux et des touristes asiatiques.

Cela faisait longtemps que je n’avais pas fait une journée à Kita-Kyûshû. J’aime particulièrement cette ville. Elle est industrielle et ne semble rien avoir à offrir aux premiers abords mais est en faite pleine de surprises et de jolis coins comme le Kawachi Fuji-en.
En arrivant dans le jardin, nous avons préféré laisser le tunnel pour la fin et avons pris un autre chemin, tout aussi poétique car déjà sous les glycines. J’ai été suprise par le parfum des fleurs : présent mais pas entêtant, ça sentait vraiment bon.
Tout de suite après, la phobique d’insectes que je suis à tout de suite vu les énormes abeilles qui butinaient. Car attention, les glycines attirent ces insectes et celles du Japon sont énormes. Il y en avait vraiment partout et j’ai passé un sale moment (et le bras de Daisuke a souffert tellement j’étais agrippée à lui). En faisant des pauses là où il n’y avait pas de fleurs au dessus de ma tête, j’ai pu profiter de leurs belles couleurs : c’était le pic de floraison donc le violet était incroyable. Il y avait aussi des glycines blanches.

Nous avons donc fait le tour avant de redescendre vers l’entrée dans le fameux tunnel. C’était féérique mais l’ambiance était différente de celle que j’avais imaginée :  il y avait tellement de monde qu’on a passé noter temps à éviter les gens qui se faisaient prendre en photo ainsi que la boue au sol.
On a du rester à peine 15 minutes ce qui est un peu dommagevu le temps que nous avons passé pour rejoindre ce jardin !

Je crois que tout le monde va s’accorder à dire que cet endroit est magnifique mais après vous avoir fait entrer dans ce monde féerique, je voudrais rétablir un peu de vérité sur cet endroit car il y a une différence entre les photos et la réalité (même si j’ai préféré montrer le joli côté, ça se voit un peu sur les miennes).

Le monde
Il y a vraiment un monde fou. Il n’y a que deux petites routes qui mènent au jardin et malgré un départ à 9h du matin, nous n’avons pu arriver au jardin qu’à 13h30 car c’était complètement encombré. 4h pour faire moins de 6km… et encore nous avons laissé la voiture à mi-chemin pour continuer à pieds.
Le jardin est assez difficile d’accès : il n’y a ni gare, ni arrêt de bus à proximité. Il faut donc soit louer une voiture, soit y aller à pied depuis l’arrêt de bus le plus proche (3km environ). Je vous conseille cette dernière option car c’est ce qui va le plus vite et le chemin est très agréable, surtout en fin de parcours car il longe la retenue d’eau de Kawachi.
Nous y sommes allés en plein jour férié donc c’était décuplé mais ne vous attendez pas à avoir le jardin pour vous seul comme sur les photos qu’on trouve sur le net, qui datent sûrement de l’époque où son emplacement n’était pas très connu.
Pensez à arriver tôt, lorsque nous sommes repartis du jardin vers 14h, il y avait environ 200 mètre de queue pour y rentrer (ils font rentrer les visiteurs par vague) en plus donc de la file interminable de voitures.
Les facilités
Le jardin ne possède pas de toilettes (enfin si, 2 cabines comme on trouve sur les chantiers). Il y en a tout le long de la route mais je n’ai jamais vu de toilettes aussi sales. C’était vraiment immonde, sûrement à cause du nombre de personnes les utilisant.

Le jardin en lui-même
Le jardin en lui-même est presque entièrement en pente. Mis à part la partie haute où des chemins en bambou sont installés, le sol est en terre. C’est peut-être parce qu’il avait plus 2 jours avant mais le sol était très boueux et glissant. Il fallait vraiment faire attention où on mettait les pieds et je ne peux que déconseiller cet endroit aux personnes à mobilité réduite.
Les glycines dans la partie haute du jardin sont très basses, il faut presque marcher accroupi pour ne pas se faire balayer la tête parles fleurs et les abeilles !

Si tout cela ne vous rebute pas, vous savez ce qu’il vous reste à faire lors de votre prochain séjour. En attendant, je choisirais un autre endroit rempli de glycines pour l’an prochain.

Accès et informations pratiques

Jardin Kawachi Fuji-en (河内藤園)

Adresse :
Fukuoka Prefecture, Kitakyushu, Yahatahigashi-ku, Kawachi, 2 chome 2-48

Téléphone :
093-652-0334

Prix :
de gratuit à 1000 yens en forte saison (floraison des glycines).

Horaires :
ouvert 7 jours sur 7 de 9h à 18h, de mi avril à fin mai et de mi-novembre jusqu’à mi-décembre.

Accès en transports en commun:
Station Yahata (八幡) sur la ligne Kagoshima (1100 yens depuis Hakata) puis bus n°56 jusqu’au terminus (Ueshigeta, 上重田) et le reste à pieds.