Escale à Unzen

MAJ du 17 janvier 2018 : Suite à une erreur de base de donnée je republie cet article.

Bonne année à tous !
Pour ce premier article de 2019, je vous propose le récit d’un de mes voyages à Kyûshû, réalisé il y a tout juste un an : je vous emmène au mont Unzen !

En janvier 2018 l’Office du Tourisme de la Préfecture de Nagasaki m’a désignée comme Instagrameuse officielle de la préfecture, via mon entreprise comme nous travaillons pour eux. J’avais comme mission de faire un voyage de 48h pour prendre des photos et les poster sur Instagram. On m’avait donné carte blanche pour la destination et j’ai choisi Unzen que j’avais en tête de visiter depuis un moment car j’adore les volcans ! Comme c’était un voyage de deux jours il a été décidé de rajouter Shimabara. Je suis partie un dimanche matin en compagnie de la chef de projet et amie Kanami.

La ville d’Unzen est étendue sur le tiers nord-ouest de la péninsule de Shimabara, au sud de Nagasaki et elle a été formée en regroupant plusieurs villes et villages comme Unzen onsen où nous allions passer notre première journée. C’est un petit village thermal coincé au milieu des montagnes, au cœur du parc national du même nom et par conséquent son architecture est très réglementée : couleur des toits, nombre d’étages, etc, il y a un vrai plan d’architecture ce qui est rare au Japon. Ce sentiment d’harmonie m’a tout de suite plu et ma première impression fut très bonne ce qui est important pour moi (il est rare que je me trompe).

Unzen sous la pluie, Nagasaki
Unzen sous la pluie

Nous avons été accueillies par un employé de l’office du tourisme qui nous a guidées vers notre première destination : la fabrique de biscuits Totômiya (遠江屋). Les biscuits de riz “senbei” sont très connus et à Unwen on trouve une version spéciale appelée “yusenpei” faite avec de l’eau thermale et sans riz ! La pâte est faite de farine, oeufs, sucre et la fameuse eau chaude thermale. C’est tout.
Les biscuits sont fabriqués à la chaîne par un artisan et j’ai pu m’essayer à la fabrication. Normalement cette activité n’est pas possible en hiver mais invitée oblige… Après avoir observé le maître pendant un moment (parce qu’il y avait beaucoup de clients), je me suis assise à sa place. Les choses à faire sont nombreuses et les gestes précis. J’ai eu peur de ne pas tout me rappeler mais j’ai réussi l’épreuve haut la main. Je suis repartie avec 3 sempei.

En sortant nous avons essayé un ping-pong où les raquettes étaient remplacées par des couvercles de marmites à riz. Il faut savoir que je suis NULLE en ping-pong et je déteste ce sport depuis le collège mais c’était plutôt rigolo et surtout ça n’a pas duré trois heures. Nous avons quitté l’employé de l’office du tourisme le temps de quelques heures.

La prochaine visite prévue était le musée du jouet d’Unzen. Il est entièrement dédié aux anciens jouets de l’ère Shôwa (1926-1989) et comme j’adore cette époque j’ai été comblée par la visite. Il y avait des choses à regarder partout et le musée est dans une ancienne demeure où on se promène en chaussons. Un univers vraiment sympa.

Comme il était un peu plus de midi nous avons décidé d’aller déjeuner. Le restaurant prévu, “Bun no ji” (文ノ字) se trouvait seulement à quelques mètres en contrebas de la fabrique de biscuit. Je me suis régalée d’un Unzen-don, un bol de riz garni de mets cuits à l’eau thermale, le tout accompagné de soupe miso et de pickles : délicieux. Nous étions les seules clientes et le chef, adorable et ainsi maître sushi, nous a fait la démonstration d’un art traditionnel de découpage de papier au couteau..

La suite du programme fut particulièrement excitante pour moi puisque nous allions visiter les fameux Enfers ! C’était LE moment que j’attendais de cette première journée et j’étais super impatiente d’y aller.
Je connais bien les Enfers de Beppu et je savais que ceux de Unzen n’y ressemblaient pas du tout. En effet il s’agit de chemins serpentant parmi les fumerolles, sources d’eau brûlante et autres activités volcaniques. Cela m’a fortement rappelé ce que j’avais pu voir à Hakone il y a quelques années. Nous avons fait le tour de tous les chemins, essayé les œufs, la limonade ramune, enlevé nos chaussures pour constater la chaleur se dégageant du sol. J’aurais pensé qu’il y avait plus de fumerolles mais c’était assez “calme”.

À noter que nous avons participé à une visite des Enfers de nuit et découvrir ce lieu dans le noir était très impressionnant. En petit groupe (nous étions 6) et nous avons refait les chemins à la lueur pâle de la lune (et de lampes torches) accompagné d’un guide. L’excursion dure environ une heure mais il était si passionné, drôle et intéressant que c’est passé très vite. Dans le noir nos sens sont décuplés et j’ai pu ressentir plein de choses que je n’avais pas fait attention en journée. C’est bien sûr tout en japonais (je crois qu’ils donnent des brochures en anglais) mais je recommande à 100% !

Visite de nuit des Enfers : tous les soirs à 20h15 ou 21h10. Réservation obligatoire (ok le jour même). Le prix est de 500 yens par personne.

Visite des Enfers d'Unzen, préfecture de Nagasaki

La suite de l’après-midi s’est passé entre la verrerie du village et l’hôtel Unzen Kankô Hotel. À la verrerie j’ai pu réaliser un accessoire pour cheveux en verre. On choisit le verre de fond, celui qui le recouvre (plusieurs couleurs sont disponibles) et les perles à coincer dedans. J’ai choisi de représenter. des hortensias même si ce n’était pas du tout la saison. Moi qui ne suis pas du tout manuelle j’ai été ravie du résultat. J’ai reçu mon oeuvre par la poste quelques semaines plus tard et je l’utilise très souvent. À l’hôtel Unzen Kankô nous avons pris un goûter. J’ai choisi le cheesecake au gorgonzola. Je ne pensais pas que le goût du fromage serait aussi présent (au Japon il est plutôt soft) c’était une tuerie !

Nous sommes revenus au parking par une autre portion d’Enfer puis nous avons repris la voiture direction Obama onsen (小浜温泉). Environ 20 minutes avant le coucher du soleil nous. Et là c’est le drame ! Le bain est tout simplement brûlant. Je crois n’en avoir jamais essayé d’aussi chaud. Je n’arrêtais pas de dire que ça piquait et que ça me faisait mal tout en me dirigeant vers l’un des sièges où j’ai immédiatement sorti mes jambes de l’eau. Ça a fait bien rire ma collègue mais elle a moins fait la fière au moment d’entrer à son tour : elle a eu la même réaction que moi. À force de persévérance nous avons réussi à nous immerger jusqu’au genoux. La vue n’était pas à couper le souffle (il y a bien mieux à Kyûshû et même au sein de la préfecture de Nagasaki !) et le ciel nuageux mais ce fut un moment agréable.

Nous avons passé la soirée à notre ryokan (en dehors de la petite heure passée aux Enfers bien sûr). Le Fukudaya est situé dans le bas du village, à côté du Unzen Kankô Hotel dont on voyait le bâtiment depuis notre fenêtre (assez terrifiant la nuit d’ailleurs, on dirait une maison hantée). C’est un établissement intéressant à mi-chemin entre le ryokan traditionnel japonais et le chalet de montagne. La chambre était grande et classique mais j’ai adoré le salon avec son grand feu de cheminée et ses canapés confortables, ainsi que la nourriture et les bains donnant sur la rivière. Ayant été invitée je ne connais, ni n’ai cherché à connaître les prix mais vous pouvez y aller les yeux fermés.

Le lendemain main au réveil il pleuvait des cordes. Après avoir avalé un copieux petit déjeuner la mauvaise nouvelle tomba : à cause du temps la route menant au téléphérique a été fermée et ce dernier est hors-service pour la matinée. Étant une grande passionnée de volcans, cette visite était celle que j’attendais le plus avec les Enfers. Il paraît qu’il est très fréquent que la route ferme en hiver donc c’est la faute à pas de chance mais la météo était facilement consultable donc j’étais un peu frustrée de savoir qu’on aurait très bien pu y aller la veille, lorsqu’il faisait encore beau.
À la place j’aurais voulu retourner aux Enfers pour prendre plus de photos car la pluie faisait décupler les fumerolles mais il en fut décidé autrement et nous avons mis la route sur Shimabara plus tôt que prévu.

Ce récit sera pour un autre article et je vous laisse avec quelques photos du temple Manmyo-ji (満明寺) que nous avons visité le matin. Il se trouve juste à côté de l’arrêt de bus et il y a un grand Bouddha d’or avec des “cheveux” indigo pétant à l’intérieur. J’en ai profité pour recevoir un nouveau goshuin.

Accès et informations pratiques

Unzen onsen (雲仙温泉)

Accès depuis Fukuoka en transports en commun
Depuis la gare de Hakata prendre le train Limited Express Kamome et descendre à Isahaya (1h30 de trajet pour 3710 yens, couvert par le JR Pass). Changer pour le bus direct en direction d’Unzen (1h20 de trajet pour 1080 yens).

Accès depuis Nagasaki en transports en commun
Bus direct entre le terminal des bus devant la gare de Nagasaki et Unzen onsen (1h40 de trajet pour yens). Il y a 3 bus par jour en semaine et 4 le week-end, voir les horaires (en japonais).

Grand érable du temple Raizan Sennyoji Daihiô-in, ville d'Itoshima, Fukuoka
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