Est-ce qu’une passion doit rester passion ?

Béné no Fukuoka ! - Est-ce qu'une passion doit rester passion ?

C’est la question que je me pose depuis quelques semaines. L’an dernier quand je pensais à 2017, j’avais de vraies belles ambitions et un rêve : arrêter le graphisme à plein temps pour faire de ma passion mon métier. Depuis, et après avoir un peu revu ce projet à la baisse, je suis complètement dans le flou. Est-ce qu’une passion doit rester passion ?

Comment tout à commencé

Blogueuse Japon depuis 2011, spécialisée dans Fukuoka et Kyûshû depuis mon arrivée au Japon en 2012, j’ai passé ces 4 dernières années à présenter et promouvoir différents endroits de Fukuoka sur ce blog et les réseaux sociaux, à renseigner les voyageurs, à créer des choses, etc.
C’est quelque chose chose que j’adore faire. Je peux y passer tout mon temps libre sans être lassée une seule seconde et cette passion a vraiment changé ma vie. Et franchement quand je vois combien l’image de Fukuoka a changé auprès des français en seulement 4 ans, c’est juste incroyable et gratifiant. Quand j’ai commencé on en était quand même a des choses genre « Fuku-quoi ? Fukushima? ».

Depuis environ 18 mois, plein de choses ont commencé à me faire cogiter. Par exemple on me demande de plus en plus régulièrement combien je gagne à faire tout ça et vous n’imaginez pas la tête des gens lorsque je réponds : « pas un centime » (juste une parenthèse sur ce sujet, c’est quelque chose que j’ai décidé très tôt : je ne ferais jamais payer le contenu de ce blog. Je ne juge pas ceux qui gagnent leur vie par ce biais bien sûr mais ce n’est pas quelque chose que j’arrive à envisager).

Et puis il y a tous ces petits mots, par mail de lecteurs ou dans la vie de la part de pros du tourisme ou de Fukuoka. Ils sont si chaleureux que je me demande toujours pourquoi. Je veux dire, je ne fais qu’écrire des articles et poster des photos sur Insta ou Twitter quoi. Mais ça me fait super plaisir et certains mails comme celui-ci m’ont tellement touchée, que je les imprime et les colle au mur, pour les jours où ça ne va pas fort. Merci.

Petit à petit mon cerveau s’est activé de plus en plus et un jour il m’a lancé : « Béné, pourquoi ne ferais-tu pas de ton amour de Fukuoka ton métier ? » Et bien oui après tout ça serait une sorte d’accomplissement, la cerise sur le gâteau, le wasabi sur le sushi (*badum tss*).

 

Pourquoi ça bloque

Que faire ?

C’est le point le plus compliqué. J’ai tellement envie d’essayer tout un tas de choses différentes que je ne sais absolument pas vers quoi me tourner.
Pour la raison citée ci-dessus, vivre de ce blog est exclu. Je préfèrerais travailler « en entreprise » dans quelque chose qui soit bien séparé du blog même si il peut être amené à me servir pour le travail et vice-versa.
J’ai envie de de renseigner les voyageurs, de guider, de produire du contenu web et print utile aux touristes, et de faire la promotion de Fukuoka principalement auprès des français / européens, entre autres. Wow, ça fait beaucoup !
Est-ce qu’un tel poste existe ? Je ne pense pas. En tout cas je n’en ai pas encore vu de semblable mais j’aime beaucoup ce que fait Louise, une anglaise habitant à Kôbe. Elle fait des choses super intéressantes, je pense notamment au Kobe PR Ambassador, une sélection de résidents non-japonais qui adorent leur ville et qui partagent leurs expériences sur les réseaux sociaux. Je vous laisse les liens respectifs en bas de page.

 

« Bénédicte fait ce qu’il lui plaît »

C’est au mot près ce qui est marqué dans le carnet de liaison de maternelle. Vingt ans après je me rends compte que l’instit avait vu parfaitement juste.
Je fais partie de cette catégorie de personnes qui se lancent à fond dans quelque chose qu’ils aiment. J’ai besoin d’être totalement impliquée, au point de me relever en pleine nuit lorsque quelque chose n’est pas « parfait » et que ça tourne tellement que je n’arrive pas à dormir. Je déteste déléguer et suis au final assez indépendante. Je ne sais pas si on peut appeler ça être perfectionniste ou juste un peu timbrée haha.

Pour les choses qui ne me plaisent pas ? Soit je m’arrange pour ne pas en faire (héhé), soit, je l’avoue, j’ai légèrement tendance à bâcler pour finir plus vite. Oups.

 

 

Les avantages de rester blogueuse

En pensant à tout ça je me suis demandé si faire de ma passion mon métier était une aussi bonne idée que ça.
Rester au statut de blogueuse tout en ayant un travail un peu différent à côté me permet une liberté non négligeable : refuser ce que je n’ai pas envie de faire ou m’activer lorsque j’en ai envie, créer les choses à ma façon, sans contraintes et sans la menace du retour client qui va tout te faire changer. Et puis faire la même chose au travail et à la maison ne finirait-il pas par me lasser ? Je n’ai vraiment pas envie de perdre cette passion…

Il y a aussi le problème de la crédibilité. Je ne sais pas si c’est typiquement français ou non mais ce n’est pas rare de voir des critiques quand des entreprises répondent sur des forums ou quand un(e) blogueur(se) poste un article (ou une vidéo) sponsorisé. On se croit même souvent obligé de mentionner que l’on garde une liberté rédactionnelle.
Non non je ne suis pas parano : on m’a déjà accusée de ne pas être objective, par exemple quand j’étais correspondante pour l’office du tourisme de la préfecture de Fukuoka (où je ne faisais que relayer mes articles sur leur page Facebook hein).

 

J’♡ mon entreprise

Dernière chose : j’adore ma petite agence web.
Je peux faire plein de choses en plus de web design, il y a mes copines et l’ambiance est sympa malgré des hauts et des bas. Pour le moment je n’ai pas très envie de la quitter. Comme on dit, on sait ce qu’on quitte mais on ne sait pas ce qu’on trouve. Et je ne veux pas me planter. Heureusement qu’au cas où le patron est plutôt chouette et reprend des anciens employés sans problème.

Voilà où j’en suis, j’espérais que rédiger cet article me permettrait d’y voir plus clair mais ce n’est pas du tout le cas. J’ai juste l’impression d’avoir utilisé beaucoup trop de « je » dans cet article.
Pour le moment je pense continuer mon travail actuel pendant encore quelque temps et faire progresser le blog des côtés français et japonais, le temps de prendre de la maturité. Et puis un jour si j’ai THE opportunité et le statut de résidence qui va avec… on verra.

Finalement quand une passion reste au stade de passion c’est peut-être bien aussi.

Y’en a t-il parmi vous qui ont décidé de changer de métier pour vivre de leur passion ? Au contraire est-ce que certains ont renoncé ? Avez-vous sauté le pas facilement ?

Un peu de vocabulaire

Shumi (趣味) : passion
Tenshoku suru (転職する) : changer de travail
Ketsui (決意) : décision, résolution
Mayou (迷う) : hésiter
Fukuzatsu (複雑) : difficile

 

Liens

▶︎ Le compte Twitter de Louise, experte en relations publiques pour la ville de Kôbe
▶︎ Le compte Twitter Kôbe PR Ambassadors

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55 Comments

  1. Bon, eh bien, je viens moi de sauter le pas pour essayer de vivre de ma passion, je quitte mon taf dans l’informatique pour ne vivre que de l’illustration et essayer de devenir tatoueuse. Autant dire que mes chances de succès sont relativement minces, mais je me dis que si je ne tente pas, je le regretterais après.
    J’y pensais depuis longtemps mais ce qui m’a fait sauter le pas, c’est que ca se passait dernièrement très mal dans mon taf et que je souhaitais absolument le quitter, alors plutôt que de rechercher du taf en info, j’me suis donnée 2 ans pour devenir artiste a temps plein ! donc voila, ca ne t’aidera pas beaucoup comme réponse !

    Ce que je sais, c’est que le moment ou ca s’est décidé, c’était clair pour moi, et je n’ai plus eu d’hésitation, donc je dirais que si tu dois changer, le moment ou tu le sentiras, tu le sentiras.

  2. Oh le monde est petit, j’ai rencontré Louise à Birmingham, j’y ai fait mon Erasmus et c’est l’unif où elle a étudié 🙂

    Je comprends, autant vivre de sa passion doit être vraiment génial, autant moi (personnellement hein) j’aurais peur de me dégoûter de ma passion et alors ça doit juste être horrible.

    Peu importe ton choix, je continuerai à te suivre ! 🙂

  3. Pouvoir vivre de sa passion c’est le must du must 😀
    Et la création d’entreprise y as tu songer ? Tu serai libre de continuer le blog, mais aussi de vivre de ta passion et continuer a travailler dans ton agence.
    Je sais qu’il existe des incubateurs au Japon (pour le Kyûshû je suis moins sûre de mon coup), comme les couveuses ça peut aider à « tester » l’activité en amont.
    Que ce soit, dans le tourisme, le web, ou le graphisme il y a toujours plein de possibilités.

    Je lis tes articles et je commente pas (désolée), mais depuis, visiter le Kyûshû me taraude de plus en plus et je pense que ça sera ma prochaine destination 🙂

  4. Bonjour Bené, je suis un très grand fan du Japon. Et comme je suis de nature très curieux je ne cesse de rechercher des informations sur le Japon aussi bien sur twitter que sur le net. Et j’ai trouvé ton profil sur twitter, et je suis arrivé sur ton blog.
    J’ai commencé à lire les différent articles que tu as écrit (il m’en reste pas mal à lire) mais je peux déjà dire que j’adore complètement ta façon d’écrire et de présenter les choses.
    Tu peux compter sur moi pour suivre l’évolution de ton blog.
    Hm pour en revenir a l’article, si je pouvais vivre de ma passion je le ferais, mais à condition que se soit safe. J’attendais d’avoir des garantis que mon projet puisse durer dans le temps.

    Bonne journée à toi 🙂

  5. Pour le coup je fais un peu le métier dont tu parles, mais en France, car je travaille dans un Office de Tourisme! 😉 Je renseigne les visiteurs, je m’occupe de la page Facebook, je fais des traductions en anglais, de l’événementiel… l’avantage d’une petite structure c’est qu’on fait plein de trucs variés et c’est super intéressant! Bon, c’est dans une station de ski et bien que j’adore la montagne ce sport ne me passionne pas du tout, du coup j’aimerais bien trouver en ville, mais ce n’est pas le cas pour le moment… Je ne sais pas comment ça marche au Japon mais c’est un métier vraiment intéressant (bien que parfois plus routinier qu’on le pense, les mêmes choses reviennent plus ou moins tous les ans!) et qui peut être hyper polyvalent si tu ne te retrouves pas à ne faire que de l’accueil. Mais en tous cas je vois en toi à travers ton blog les qualités que tu as pour travailler dans ce domaine: une ouverture d’esprit, du sérieux et de la rigueur, le sourire et un enthousiasme pour ta destination! Pourquoi pas intégrer un office de tourisme de ta préfecture comme webmaster / community manager? Ou une agence réceptive sur Kyûshû? Ça te permettrait de combiner ton métier actuel et ta passion! 🙂

    • Comme Camomille j’ai bossé pendant 4 ans et demi en office de tourisme. Je ne sais pas comment ils sont au Japon, mais en tous cas en France, dans les OT modernes (parce qu’il y en a encore mais de moins en moins, à l’ancienne on va dire), c’est très polyvalent et formateur. J’étais également guide pour ma structure (un OT Communautaire pour une agglo -concrètement pour l’accueil, j’étais basée sur un site, mais en tant que guide, je rayonnais sur le territoire de toute la structure). je faisais de visites de ville, de sites historiques, d’églises… très orientée patrimoine donc, mais j’ai une formation en histoire et je fais également de la reconstitution historique, donc on peut dire que cet aspect de mon métier avait un côté passion.
      Bref je pense aussi que c’est une piste intéressante pour toi, peut-être avec le côté guidage mais c’est un vrai métier à part entière. Parler au public, le travail de recherche pour préparer une visite, ça ne s’improvise pas.
      Il y a aussi l’option greeters pour faire découvrir ta ville, et ta vision de ta ville, aux visiteurs.
      Et sinon donc, récemment, ben j’ai changé de métier. J’ai saisi une opportunité et je suis partie dans la com. Pourquoi? pour ajouter de nouvelles cordes à mon arc, et aussi parce que, si j’aimais beaucoup mon taff et ma structure, je savais qu’à terme, j’allais me lasser. Il aurait fallu que je puisse ne finir par faire que du guidage, mais je n’avais aucune garantie que ce soit possible un jour (et ça n’en prenait pas le chemin à dire vrai). Bref, j’ai bifurqué, mais en gardant l’idée en tête de peut-être, plus tard, revenir vers le tourisme, mais, différemment, et avec de nouvelles compétences.
      Je pense qu’il ne faut pas hésiter à se lancer, mais ne pas trop avoir de regrets après. Et ne pas trop se faire d’illusions non plus et c’est souvent un peu là que ça coince avec les métiers passions… J’ai une autre passion, le cheval, et j’ai toujours refusé de bosser là dedans, pour ne pas risquer de me retrouver du côté obscur de l’exploitation animale, et/ou avec un métier particulièrement ingrat, comme ils le sont à 95% dans ce milieu…. A côté de ça, je connais plusieurs personnes qui ont tenté le métier passion et qui s’y sont cassé les dents… Il y a une question de personnalité aussi, mais il y a des projets professionnels plus casse-gueule que d’autres… et d’un autre côté, si personne n’essaye hein…
      Bref je sais que ce que je raconte part un peu dans tous les sens, mais si jamais un point ou un autre t’intéresse, n’hésite pas à me contacter si tu veux en discuter.

  6. Rofl, mon pc a fait de la merde avec la sauvegarde automatique des mots clé. Tu peux effacer le précédent commentaire, tu t’en seras rendue compte j’imagine. Je recommence ma tartine.

    Pour moi, tu sembles parfaitement réussir à vivre ta passion au quotidien à travers ton blog. Tu l’as dit toi-même, le blog te permet une liberté de penser et de publier qui est extrêmement précieuse. Seras-tu prête à adapter un peu plus ton point de vue ou te censurer et à te priver de certains sujets si cela devient un travail ? Seras-tu capable de passer d’un lectorat à un clientélisme ? De devoir accepter des sujets/contrats qui te font royalement chier et qui ne respectent pas totalement ta passion pour pouvoir arrondir tes fins de mois ?
    Pour te donner un exemple concret pour moi : en céramique, pour pouvoir vivre, je vais devoir donner des cours. Est-ce que je vais apprécier me détacher de ma spécialisation japonaise si mes élèves se foutent royalement du Japon ? Est-ce que, pour rentrer dans des objectifs de vente, je vais accepter de faire des séries de 500 bols identiques si un restaurant m’en commandent ? Est-ce que j’aurais l’impression de devenir une machine alors que j’ai choisi un travail artisanal ou je souhaite aller à mon rythme et me respecter ? Si la commande passée par mon client ne me plait pas esthétiquement, est-ce que je l’envoie chier ou est-ce que je suis capable de passer outre ?

    Tu as dis aussi que tu ne te voyais pas quitter ton travail tout de suite. Alors ce n’est pas le moment. Mais rien ne t’empêche, en attendant, de voir si ton projet est viable : créer encore plus de contacts avec des futurs clients/collaborateurs, sonder le potentiel de ton projet, faire un modèle économique pour voir ce qu’il te faudrait faire pour gagner ta vie et combien tout cela te coûterait. Est-ce possible/intéressant de créer sa propre entreprise ou sa micro-entreprise au Japon ? Quid des locaux de coworking et des pépinières ? Et si un jour, ton travail ne te plait plus, tu auras déjà tout cela de prêt et tu n’auras plus qu’à te lancer, si ta passion est toujours aussi forte. Si ca marche c’est top, si ca ne marche pas, tu pourras toujours rechercher du travail avec le CV que tu as, mais tu auras eu le mérite d’essayer. Mais tant que tu es bien dans ta boite et dans le blog, laisse le temps de mûrir tout ca. Dans ma famille, tout le monde vit de sa passion, parents/frère/cousins… J’ai de merveilleux exemples inspirants pour les jours de doutes et de baisse de moral 😉

    • gros looser! mange un choco stick pour devenir un winner.

      Sinon, Béné… T’en fais pas, se poser des questions c’est normal. Et je suis d’accord avec le looser sur son autre commentaire, quand tu aura le pur déclic, ou la rencontre magique, tout se mettra en place naturellement.
      Moi j’ai jamais eu envie de faire de l’argent non plus, ni avec le blog Japon, ni avec le site tatouages. Mais qui sait? Je ne m’interdit pas les aventures, mais pour le moment ma vie extra-internet est bien assez agitée et passionnante en elle-même, donc j’essaye de vivre un peu tout au maximum sans empiéter sur chaque domaine.

      Trouve ton équilibre, et ensuite les choses glisseront lentement d’un côté ou de l’autre en fonction des roulis de la mer que représente ta vie quotidienne. Parfois ça tangue, parfois ça berce. Sois le moussaillon de ton voyage, mais n’oublie pas de laisser jouer le vent.

      #PoésieMalDeMer #ChocoStickPourMobyDick #Bisous

  7. Bon, j’ai écrit un long commentaire juste avant qui s’est effacé, je suis pas content mais tant pis je vais réécrire ce que j’ai dit ! #LaPersévérance

    C’est un article très touchant que tu as écrit. J’espère que tout coeur que tu trouveras bientôt ton chemin parmi ceux qui s’offrent à toi. Je pense que ça marche au déclic, tu n’as pas encore eu LE truc qui t’a fait te dire que tu allais foncer dans cette direction sans regarder derrière toi.
    De mon côté j’étais sur le point d’abandonner et de reléguer les vidéos à un simple passe-temps séparé du travail car ça faisait des mois que je me bougeais pour trouver de quoi en vivre et que ça ne menait à rien.

    Et puis il a suffi d’une rencontre et, comme par hasard, tout est ensuite arrivé en même temps. Maintenant j’ai décidé de me lancer à fond quitte à ce que ça ne fonctionne pas, je veux avoir joué ma carte jusqu’au bout. Donc à partir du mois prochain, je viens vivre au Japon même si je n’ai pour l’instant ni visa ni logement ni travail… Je ne sais pas combien de temps je ferai ça mais je veux le faire à fond pendant un petit moment et m’offrir cette chance de m’épanouir pleinement en vivant de ma passion.

    Vraiment, je te souhaite bon courage Béneyy, dans tous les cas je continuerai à te suivre avec plaisir, travail ou non ! 🙂

  8. Vivre de sa passion a effectivement un côté tentant. Fais un travail qui te plaît et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie. Quoi de mieux pour réaliser cette phrase que de travailler dans sa passion ? Mais d’un autre côté une passion est aussi une passion parce qu’il n’y a pas de contraintes. Je pense, et tu l’as dit, que si tu vivais de ton blog tu aurais tout un tas de contrainte qui pourraient te faire perdre un peu goût à ce que tu feras… comme tu es bien dans ton entreprise pourquoi choisir entre l’entreprise et le blog si tu peux avoir les deux ? 😛 Au final je pense que si ça doit arriver tu reconnaîtras le moment où ça arrivera.

  9. tl;dr: lance-toi si tu t’estimes suffisamment en sécurité !

    Plus nous nous habituons à hésiter, plus nous sommes loin de nous lancer.

    Dernièrement, je me suis mis au japonais. L’enjeu n’est pas aussi important que le tiens, mais ce n’est pas ce qui m’intéresse d’exprimer à présent. Ça faisait plus de 10 ans que j’hésitais, soit parce que ça me semblait trop chronophage, trop compliqué… Et il y a 3 semaines, je me suis mis à comparer cela à d’autres projets démarré plus facilement et rapidement. Je me suis rendu compte que je ne perdais pas mon temps à hésité sur ceux-ci, car je ne percevais pas d’obstacle. Rien qui m’empêche de m’y lancer à fond. De l’autre côté, j’ai passé 10 ans à hésiter, retarder, oublier, avant de commencer à apprendre cette langue. C’est comme si je me concentrais uniquement sur ce qui m’ennuyai. À chaque fois. En comprenant le temps perdu à tergiverser sur tel ou tel point, je m’y suis mis directement. Depuis j’avance petit à petit, à mon rythme. Et je suis trop content ! 😀 Je suis sur que tu trouveras autant d’enthousiasme quand tu démarreras. Ne tarde pas trop.

    (C’est pas la taille [du projet] qui compte ! J’ai vécu la même chose ou plus après l’obtention de mon premier job, les obligations contractuelles en moins 🙂

    Bon ceci étant dit, je ne pense que les hésitations soient inutiles non plus. C’est juste qu’il faut se demander si, factuellement, elles sont importantes, nécessaires ou superflues, ennuyantes, apeurantes. Sur ce plan tu sembles déjà avoir fait un bout de chemin, concernant le recouvrement d’un emploi, et peut-être aussi l’hébergement, l’alimentation ou comment vivre de ta passion. Du coup, s’il reste la peur de se planter, tu ne seras pas trop en danger du fait que tu auras un toit, de la nourriture et des gens bienveillants pour t’encourager à vite aller de l’avant.

    J’espère que tu recueilliras des expériences de blogueurs qui se sont lancés eux aussi dans le tourisme (quitte à en menacer un ou deux avec des tasses de café ou des cheescakes). Et surtout que tu réaliseras ton projet.

    Bon courage !

  10. Hello !
    C’est la première fois que je poste un commentaire car avant je n’en ressentais pas le besoin. Pourtant ça fait plus d’un an que je suis ton blog et que je lis tes tourments sur Twitter, sans savoir quoi faire faire ni dire pour t’aider à aller mieux.
    Je trouve que tu fais un travail remarquable sur ce blog, d’autant plus remarquable qu’à côté tu as un travail à plein temps et que celui ci ne te rapporte aucun revenu. On sent dans tes articles que tu aimes ce que tu fais, on sent ton implication quand on voit tes moments de découragements et que tu nous exprime tes doutes.
    Je pense honnêtement que te mettre à plein temps sur ton blog te rendrais heureuse. Ça ne changerais pas la qualité de tes articles car ils sont déjà top mais sûrement la quantité et la variété. Je pense que ça te permettrait surtout de souffler et de consacrer ton temps libre non pas à ton blog mais pour toi.
    Malheureusement je pense que démissionner pour te consacrer à ton blog serait une mauvaise idée car aussi triste que ce soit il faut vivre et gagner des sous. Tant que tu ne trouves pas un moyen concret de te financer (Ulule, partenariats, publicité, employée par l’Office de tourisme même pourquoi pas) il ne serait pas raisonnable ni viable de vivre de ton blog sur le long terme. Ça n’en reste pas improbable. Comme le dit Guigui sensei, il suffit d’une rencontre ou d’une opportunité pour tout faire changer 🙂
    Dans tous les cas prend soin de toi, fait ce qu’il te plaît et encore merci pour tes articles !

  11. Konnichiwa,
    C’est génial de vivre de sa passion, mais pour en vivre c’est difficile ! Il faudrait peut-être monter un projet concret qui lierait passion et rémunération (il faut bien manger…). Peut-être se renseigner auprès d’autres personnes ayant le même type de passion (exemple : Chris Rowthorn de insidekyoto.com). Mais quand une envie de ce type vous prend il faut aller au bout de la réflexion et prendre une décision sereine et ne pas avoir de regrets ensuite. Dixit an old guy…
    Au fait, je vous ai posé une question pour mon voyage de cet été à Fukuoka dans « contact » mais n’ai pas eu de réponse, je comprends un peu mieux maintenant pourquoi… 🙂 Courage ! Dans tous les cas, une chose est claire ce blog est génial !
    Michel

    • Bonjour Michel, j’ai bien reçu votre message mais comme je réponds dans l’ordre, je n’ai pas encore traité le votre 🙂 Je le ferais sûrement d’ici lundi.

  12. Coucou ! 🙂
    Bon, désolée je suis encore en retard dans mes lectures D:
    Disons que le titre de cet article m’a interpellée, et je me suis tout de suite jetée dessus.
    J’ai un peu le même problème : faire de ma passion mon métier. C’est vraiment dur de choisir ce qu’on va faire plus tard ! Je suis passionnée par le Japon depuis des années et je vais logiquement entrer en première année de licence de Japonais en septembre (après deux ans de prépa lettres alors qu’en plus je voulais avant être prof d’Espagnol). Mais du coup, il y a mes parents d’un côté qui disent « mais tu n’auras pas de métier après ça! » et les autres « mais c’est super, il faut tenter! » conclusion c’est le bazar :’)
    Tu as tout à fait raison de te questionner et ça prouve que même les personnes ayant un emploi doutent sur leur avenir.
    C’est un peu difficile de te conseiller, mais si tu aimes ton entreprise ça serait dommage d’arrêter maintenant mais pense à bien te renseigner entre temps sur ce que tu pourrais faire si tu voulais vivre ta passion 🙂 n’hésite pas à demander conseil autour de toi, tu trouveras peut-être l’existence d’un métier que tu ne connaissais pas 🙂 Mais c’est vrai que c’est dur de prendre une décision, je compatis D:
    Bon courage à toi et à bientôt ! ^^

  13. Bon, je vais essayer de réécrire ce commentaire qui a disparu à l’envoi 🙁

    Alors comme j’ai bossé pendant 2 ans à un poste similaire à celui que tu sembles chercher, peut-être que mon expérience pourra t’être utile.

    De 2011 à 2013, j’étais chargée de la promotion de Miyajima auprès des touristes étrangers. C’était à moi de définir mon poste, ils avaient le budget c’est tout. Donc étant graphiste, je me suis proposé de refaire le site internet multilingue de l’île (que voilà http://visit-miyajima-japan.com/fr/). En dehors de cet énorme boulot (rassembler les données, les photos, produire le site), j’avais pas mal d’autres tâches : accueillir les journalistes ou agences de voyage étrangères sur l’île), faire la promotion de l’île dans des salons du tourisme ou auprès d’agences de voyage à l’étranger (on m’a envoyée à Los Angeles, New York, Paris, Le Mont St Michel, Séoul, Yokohama), créer des brochures et des cartes, assister ou participer à des conférences, des workshops, des monitor tours, etc..

    Dit comme ça, ça a l’air super chouette, et en effet c’était une belle expérience, mais le gros problème, c’était de travailler avec les fonctionnaires de la mairie ou de la préfecture, et les responsables de Miyajima. Ils étaient super fermés à toute proposition innovante, avaient des idées bien arrêtées sur tout. Tu imagines qu’ils ot refusé que je crée une page facebook et un compte twitter parce que c’était trop nouveau, pas dans les meurs, peur que les gens écrivent des commentaires négatifs, et parce que les autres villes du Japon ne le faisaient pas encore ! A la fin de mon contrat, quand tout le monde s’était mis à utiliser FB et Twitter à fond, ils me suppliaient de leur créer ses comptes, mais il n’y aurait eu personne pour continuer à les entretenir après mon départ. L’autre problème, c’est qu’il n’y avait aucune transparence sur le budget alloué à ce projet, et je crois qu’ils ne l’ont pas toujours utilisé à bon escient.

    Donc suivant ton lieu de travail, c’est un risque à considérer. Mais comme le tourisme en était encore à son balbutiement, peut-être que les mentalités ont évolué depuis. Et c’est sûrement très différent si on travaille dans le privé.

    En tous cas, rien ne t’empêche dans un premier temps de rencontrer les acteurs de l’industrie du tourisme (JNTO, services touristiques de la mairie et de la préfecture, convention bureau, etc) et de leur parler de ton projet ou de ton idée. Tu peux certainement créer ton poste même s’ils n’en proposent pas pour le moment. Tu as toutes les compétences pour ça (trilingue, graphiste, une super connaissance de ta région et de l’utilisation des réseaux sociaux) et une motivation qui semble énorme. Tu peux aussi probablement travailler de manière indépendante, comme le font 2 Japonaises que je connais, qui s’occupent de la promotion du tourisme et des entreprises de la préfecture d’Hiroshima à Paris.

    En tous cas, quel que soit ton choix au final, je te souhaite bon courage !

  14. Je suis un peu dans le même cas que toi en ce moment. La seule différence c’est que je n’ai pas vraiment eu le choix, hélas. Le graphisme en France est bouché de chez bouché aussi bien en print qu’en web. Et en plus le marché est inondé de nouveaux venus qui arrivent par paquet de 100.
    J’ai donc choisi d’essayé de vivre de ma passion après un an à galérer pour retrouver un emploi et surtout parce qu’en dehors du graphisme et du dessin je ne sais rien faire d’autre. Ce n’est pas une position très confortable. Je suis seule et je n’ai pas l’option « deuxième salaire » qui est quand même bien rassurant. Donc j’essaye de lancer des pistes et de voir comment je peux monter ça pour en vivre et chaque jours j’oscille entre le « mais oui ça va marcher » et le « putain ça fonctionnera jamais » !
    Et comme dit Eugénie ce n’est pas si facile de mettre sa passion au service des autres. Moi entre les dessins de commandes et les dessins pour moi ce sont clairement les seconds que je préfère faire.
    Après tu es encore jeune (mais si, mais si…) tu as le confort d’avoir encore ton boulot et qu’il te plaise (ce qui est énorme). Du coup tu peux donc continuer à monter tes projets et quand tu te sentiras prête sauter enfin dans le grand bain.

  15. Salut Béné!
    Gros article pour gros doutes. J’espère que tu trouveras une solution. La chance que tu as, c’est que tu as une plume et un lectorat qui t’aimes pour ce que tu es. Je suis persuadé que si demain tu te mettais à écrire à plein temps sur le Togo, 80% de tes lecteurs continuraient à te suivre. Je vois bien que tu ne souhaites en aucun cas brader ton blog avec pleins d’articles sponsorisés et de la pub etc. Mais as-tu pensé à proposer du contenu différent ou sous une autre forme? Si tu aimes écrire sur Fukuoka, peut-être pourrais-tu te mettre dans la rédaction d’un beau livre ou d’un guide que tu mettrais en vente dans ton blog. Tu pourrais également proposer à d’autres sites/blogs de le proposer à leurs lecteurs en leur donnant une commission. Ce genre de chose pourrait te permettre de vivre de ta passion sans que ton blog en patisse. Et tu pourrais ainsi concilier les 2. Enfin bref, j’espère que tu trouveras vite une solution pour t’epanouir. De mon côté ce qui est sûr, c’est que cet été je vais à Kyushu ! Et c’est en partie grâce à ton blog!

    • Merci de ton commentaire Alex.
      J’avais pensé à un guide comme une sorte d’e-book mais mon côté « je veux pas faire payer » a fait que j’ai eu des remords et ai commencé le proposer gratuitement sous forme de pages. Mais ça serait quelque chose qui m’intéresserait beaucoup. Peut-être sous une autre forme ?

  16. Salut Béné !
    Pour ma part une passion reste une passion seulement si tu fais cela pour le plaisir peut être que ton point de vue pourrait changé si ta passion devenait plus une nécessité pour vivre qu’un réelle plaisir pour décompresser de temps en temps néanmoins tu peut toujours commencer petit à petit à faire de ta passion un métier tout d’abord en commençant par monétiser ton blog et tes vidéos youtubes ( générer des revenues grâce aux publicités ), des placement de produits/services en rapport avec le tourisme à Fukuoka à promouvoir à ta « fan base » (et au curieux ) et même proposer tes services en temps que guide touristique francophone,anglophones,et japonais ( exploite le Gaijin Power hahaha) de temps en temps où des quoi qui te sembles pertinents à faire découvrir.
    Après ces petits teste tu regardes quel domaine te convient le mieux, la rentabilité et si la demande est croissante ou décroissante enfin faut que ta passion te permettent allègrement de te passer de ton travail même en cas de période creuse .

    Voila pour ma part 🙂

    • Merci pour tes conseils Isma.
      Mes vidéos sont déjà monétisées mais je gagne 3 fois rien dessus. Quant à afficher de la pub sur le blog, il faut voir si ça correspond à mon univers mais pour le moment je n’ai pas regardé.

      Il faudrait que je regarde pour des placement produit, ça serait chouette de faire découvrir des choses. J’ai tendance à le faire spontanément mais en partenariat ça serait chouette.

  17. Ton job parfait existe, comme l’a dit une commentatrice précédente, il s’agit du job du seul et unique (voire deux) employé de l’Office de Tourisme d’un village perdu. (testé et plus ou moins approuvé)
    J’ai donc testé, dans un mini Office de tourisme, puis dans un musée et on sait tous comment ça a finit (*spoiler* mal mais j’avais peut être pas de chance). Le job en lui-même est génial, c’est super polyvalent, c’est intéressant et je suis effectivement sûre que ça te plairait. Le seul (gros) problème que j’ai rencontré dans toutes mes expériences ce sont les gens et ça c’est malheureusement imprévisible. Entre les chefs imbuvables, les touristes hautains et irrespectueux, certains collègues, les collaborateurs divers pour tout et rien, c’est vraiment LE truc qui m’a posé problème. Tu vois comment ça se passe quand tu dois rendre un travail à ton boulot? Bah imagine le même processus long et chiant pour absolument tout. Ca m’a pas (encore) dégoutée du job puisque je compte reprendre un jour mais ça peut être dur à gérer. Moi je dirais que tant que t’es bien dans ton travail et que t’as le blog pour assouvir ta passion de continuer comme ça. Sinon, pourquoi ne tenter de négocier un temps partiel avec ta boîte si ça peut se faire au niveau du visa, ça pourrait peut être t’aider à trouver un meilleur équilibre.
    Bon courage en tout cas, c’est pas une décision facile à prendre.

    • Merci de ton témoignage, tu as mis le doigt sur tout ce dont j’ai un peu peur et aussi le manque d’innovation, les demandes de confirmation à ‘en plus finir, etc.
      Il faut bien choisir son endroit quoi (et mes expériences via le blog et mon travail m’ont déjà permis d’en éliminer quelques uns).

  18. Vivre de sa passion est une chance. Vu tes compétences, ta motivation et ton dévouement pour ta région, je sure que tu réussirai à en vivre, mais avant de te lancer je pense qu’il faudrait mieux que tu assures tes arrières, trouver comment être rémunérée, te faire des relations sures car ce serait dommage de quitter ton boulot si au final ça ne marche pas (pas tout de suite), Même si tu dis que ton patron est sympa, qui sait, peu être que pour x raisons il ne pourra pas te réembaucher quand tu en auras besoin.. Si pour l’instant ton boulot se plait toujours et que ça se passe bien quand ton entreprise comme tu le dis, reste-y et prépares le terrain pour quand tu seras prête à faire le grand saut 😉 Quand tu auras le déclic et toutes les cartes en mains pour aller de l’avant, je suis sur que ça marchera bien ! 😉

  19. Ton article est super intéressant et fait beaucoup réfléchir.
    J’aimerais aussi vivre de ma passion pour le tourisme et le Japon, mais c’est assez compliqué, rien que de faire connaître mon modeste blog c’est difficile…
    Je pense que tu as tout ce qu’il faut pour pouvoir vivre de cette passion, mais tu aimes ton boulot actuel…du coup c’est un choix vraiment difficile… Je pense que si une grosse opportunité se présente, tu sauras si ça vaut le coup de la tenter à fond !
    Ton blog est vraiment cool, tu te donnes à fond pour faire découvrir ta jolie ville et région, ton travail et ton blog m’inspirent beaucoup. Je pars bientôt pour quelques mois dans la préfecture de Nagano, et j’ai hâte de pouvoir découvrir la préfecture mais aussi de la faire découvrir ! Même si c’est parfois frustrant de ne pas avoir de commentaires ou de retours, des gens comme toi travaillant à fond pour vivre leur passion m’aident à ne pas laisser tomber !

    • Oui c’est ça il faudra attendre la proposition pour bouger. Vivement !!

      En ce qui concerne ton blog je pense qu’un blog sur un sujet bien précis (Nagano par exemple) sera toujours plus remarqué qu’un blog vie quo (style carnet de voyage à long terme) ou sur des sujets plus classiques sur le Japon car il y a en a tellement qui traitent ces sujets (de façon plus ou moins bonne soit) que les gens ont tendance à aller sur les plus connus.
      Vivement que ton aventure commence ! J’avais adoré Matsumoto.

      • Oui je suis d’accord avec toi, se spécialiser ça aide ! Mais j’adore écrire des articles sur tous les endroits que je visite, un peu comme un carnet de voyage, donc je ne me vois pas arrêter. Je ferai évidemment beaucoup d’articles sur la préfecture de Nagoya !
        Oui vivement ! Oh cool, j’ai hâte de voir la ville par moi-même.

  20. Pardon d’avance car je vais me faire l’avocat du diable ! : voici une petite série de questions énervantes :
    Est tu sûre que tu pourrais réellement en vivre en ne promouvant qu’une partie du Japon ?
    Serais tu prête à rencontrer les gens qui te lisent , dans un cadre professionnel, avec sans doute parfois des déceptions à la clé ? Le métier de guide nécessite beaucoup de diplomatie, face à des publics « variés ».
    Penses-tu pouvoir confronter ta passion aux contraintes du quotidien, au risque de la voir se diluer au fil du temps ?
    Si tu réponds spontanément oui à ce qui précède, tu es déjà en chemin !
    Pourquoi ne pas commencer à te tester avant de franchir le pas ?
    Tenter de guider en safari photo ? Proposer des circuits clés en main originaux ? Créer des mini séjours mi-linguistiques mi-culturels pour jeunes et/ou adultes ? Est ce que le statut d’auto entrepreneur existe au Japon, pour permettre de garder ton boulot actuel tout en commençant une phase de test ?
    Peut-être que lorsque tu auras trouvé et testé la bonne formule, la professionnalisation s’imposera d’elle même.
    En attendant, avoir un boulot qui te plait et une passion en parallèle sont déjà deux choses précieuses dans une vie, dont tu peux profiter en affinant tes projets !
    Gambatte kudasaï !

    • Je vais essayer de répondre à toutes tes questions (pas du tout énervantes, au contraire).

      Est tu sûre que tu pourrais réellement en vivre en ne promouvant qu’une partie du Japon ?
      Oui. Il y a des services touristiques et PR dans chaque mairie ou préfecture du Japon.

      Serais tu prête à rencontrer les gens qui te lisent , dans un cadre professionnel, avec sans doute parfois des déceptions à la clé ? Le métier de guide nécessite beaucoup de diplomatie, face à des publics « variés ».
      Oh si tu savais ce que je reçois par mail comme demandes des fois. Ca m’a blindé xD

      Penses-tu pouvoir confronter ta passion aux contraintes du quotidien, au risque de la voir se diluer au fil du temps ?
      La confronter au quotidien oui, j’ai juste peur de la voir se diluer avec le temps.

      Pourquoi ne pas commencer à te tester avant de franchir le pas ?
      Accompagner des voyageurs j’adorerais mais je n’ai que les week-ends de disponibles donc ça réduit pas mal les possibilités. J dois envoyer un CV à Keikaku, un service d’accompagnateurs francophones mais trop de boulot pour le moment (@_@)

  21. Oups, je ne sais pas ce qu’il s’est passé ! Mon commentaire a disparu et, en cliquant sur « envoyer », c’est mon adresse qui est arrivée ! Peux-tu le supprimer stp ? Je pense que tu l’aurais fait spontanément cela dit… Un grand merci !!

  22. Pfiou… Si tu trouves la solution je suis preneuse XD
    Tu sais déjà vers quoi tu voudrais t’orienter, c’est énorme ! Maintenant, tu as juste le doute du « est-ce que ça marcherait, est-ce que ça me plairait ».
    C’est une phase hyper pénible à passer… Je suis dans un doute également concernant ma carrière. J’ai envie de changer. De faire un métier qui me plaise. Mais lequel ?
    Toi tu le sais. Essaye de te renseigner pour savoir si c’est possible. Si ça marcherait en te permettant d’avoir un salaire. Comment le faire… Là par contre , je ne sais pas ^^’
    Je pense que tu t’épanouirais. Et si ça ne marche pas, tu pourras toujours refaire ton métier actuel. Tu as des capacités énormes. Tu es une chouette personne. Tu arriveras à faire ce que tu as envie. Pas pour rien que ta prof de maternelle t’ai mise cette petite annotation lol
    Fais ce qu’il te plait. Régale toi. Oui c’est beaucoup de doute. L’important est que tu puisses en vivre (c’est le minimum). Et apparemment, ça l’est.
    Fais toi plaisir ! Lance toi =) Il y a toujours une roue de secours si ça foire dans le pire des cas. Et honnêtement, moi, j’y crois ^^
    Amuses toi. Profites. On n’a qu’une vie ^^

    • Waouh merci pour tous ces encouragements !!! Ca m’a donné la pêche pour cet après-midi (et encore un mot que je vais imprimer 🙂 )
      J’espère aussi que tu trouveras le métier qui te plaît. As-tu justement pensé à regarder du côté de tes passions ?

      • Eh bah le problème c’est que j’aime beaucoup de choses et que je ne me limite pas à une seule activité.
        Je suis allée voir le Fongecif en début de mois. Ils font des ateliers de bilan de compétences. En gros ils te poussent un peu à prendre RDV avec un conseiller qui va pendant 24h essayer de t’aider à trouver tes centres d’interets et asvoir si le marché du travail est en adéquation avec le métier que tu voudrais exercer. Y’a plus qu’à prendre RDV :p
        Mais parallèlement à ça je viens d’avoir 5 semaines de formation par ma boite. Du coup, je prend en premier les formations pour monter de niveau, et après je me remettrais dans la prise de tête de la reconversion XD Mais bon. Ça cogite quand même pas mal ^^’ Il y a des hauts et des bas :p
        Ah et sinon. Le coup de rajouter de la pub sur ton site, pour ma part, ne me gênerait pas. Comme les partenariats d’ailleurs. Tant qu’il n’y a pas que ça… Faut bien commencer par une rentrée d’argent quelque part =)

  23. Ton question est normal et c’est bien de se le poser.
    Après avoir travailler plusieurs années dans l’industrie, un boulot qui me plaisait j’en suis arrivé à 40 ans à me dire que je préférais vivre de travailler dans ma passion, de faire quelque chose qui me plait vraiment tout le temps.
    Et puis j’en avais marre de travailler pour quelqu’un d’autre.
    C’est une décision difficile et incertaine. Pour moi ça voulait dire se mettre à mon compte, de nouvelles études etc… Pour l’instant ça ne marche pas mais ça vient de moi.
    Que tu veuille garder ton blog gratuit c’est un choix et ce n’est au fond pas un pb, par contre faire des choses =/projets plus touristiques gratuitement ca casse le marché…c’est comme des graphistes qui bossent gratuitement ou au rabais.
    Vu t’a réussite tu peux facilement te lancer toute seule par contre, le salaire sera plus incertain et auront du mal de comprendre pourquoi tu fais payer maintenant alors que tu faisais tout gratuitement.
    Tu dois vraiment être sûr de ce que tu veux, c’est gratifiant de bosser dans ce que l’on aime et on est beaucoup plus performant et même au Japon se mettre à son compte n’est pas plus compliqué qu’en France et ça ne gêne pas pour avoir un visa de travail.
    Tu es connus sur Fukuoka et beaucoup de gens aiment ce que tu fais donc tu n’as pas trop de risque. Tu as un bon réseau et de bon contact. C’est ce qui m’a fait cruellement défaut.
    Tu ne te lassera pas non plus de faire ce que tu aimes, ne sois pas trop restrictive tu peux être freelance et accepter des missions de graphiste et de tourisme.

    Après j’ai un peu le même rêve que toi alors promouvoir Fukuoka et le Japon en général, alors si tu en as envie vas y fonce, tu pourras toujours faire machine arrière si cela ne te plais pas, mais au moins tu auras essayé et tu n’auras plus de doute sur ce que tu veux ou non.

    • Merci de ton témoignage.
      Je ne veux pas me lancer en freelance ou créer mon entreprise car je n’en ai pas les épaules (et pas le titre de séjour qui va avec). Je pense que 2017 va être importante, enfin je l’espère.

      J’ai lu que tu avais la possibilité de venir étudier à Fukuoka c’est super ! As-tu choisi ton école ?

  24. Coucou Béné ! Ayant le même prénom que toi, je suis tes aventures depuis longtemps 😉
    Je suis moi aussi une passionnée et j’ai choisi depuis longtemps : un métier pour gagner des sous et la passion sur le temps libre. Le gros avantage c’est de ne pas avoir de pression financière pour vivre sa passion, et ça ça change beaucoup de choses. Dans mes différentes passions (musique, artisanat japonais), de nombreuses personnes que j’ai croisées avaient tendance à se blaser ou à devenir aigries. Donc même si je n’ai pas autant de temps que j’aimerais à consacrer à ma passion, le coeur y est et y reste 😉

    • Oh oui j’ai constaté ça aussi dans le monde des blogs Japon, allant même jusqu’à de l’agressivité et de la parano.
      C’est dommage car ce sont sûrement des gens passionnés.

      Merci de ton témoignage 🙂

  25. Salut Béné,
    La passion c’est précieux et le travail c’est nécessaire. Est-ce que ces deux choses peuvent se combiner ? Oui, bien sûr et c’est le but. Travailler pour et avec sa passion sont les choses les plus gratifiantes que tu peux avoir, mais c’est souvent compliqué. Pourquoi ? Parce qu’une passion n’a pas de frontière et de rentabilité à avoir. On le fait par désir et par envie. Le travail est différent, car c’est plus par devoir. La question donc à se poser est : es-tu prête à faire des actions par obligation par rapport à ta passion ? Si oui, alors lance-toi.
    Et surtout toute nouvelle expérience est enrichissante, quoi qu’il arrive.
    Je vais exposer mon parcours, car ta question est très proche de ce que je fais actuellement.
    La passion du Japon a toujours été très forte, mais j’étais aussi passionné par l’informatique. J’en ai fait mon métier et cela depuis plus de 20 ans. Arrivé vers la quarantaine, je me suis posé la même question que toi. Dois je suivre ma passion pour le Japon ou bien rester dans l’informatique ? J’ai fait le choix de vivre ma passion pour le Japon et de me lancer dans la création d’un documentaire sur les châteaux japonais (La balade du Sakura). J’ai vécu une expérience incroyable qui restera comme un point central de ma vie. Depuis, j’ai pu faire un deuxième documentaire (sur les mascottes) et au mois de mars je pars faire une captation vidéo pour un client au Japon. Est-ce que j’en vis ? Malheureusement non, je pratique mon activité de consultant dans l’informatique pour gagner de l’argent, mais j’ai toujours comme objectif de pouvoir vivre de mon activité dans la vidéo (et le Japon bien sur). Grâce à cette expérience, j’ai pu rencontrer des gens hyper intéressants, vraiment plonger dans la culture japonaise et trouver une valeur au travail effectué. Le chemin est encore très long, mais je continue à persévérer. Je me donne des limites de temps, mais le challenge est toujours là.
    Autant dans l’informatique, j’ai pu perdre une certaine envie par rapport à ma passion alors qu’avec les projets audiovisuels sur le Japon l’envie est toujours là. C’est très motivant.
    Tiens d’ailleurs je serais à Nagasaki vers le 10 mars pour 3 jours, je ferais bien un stop à Fukuoka 🙂
    A bientôt
    Julien (de la Balade du Sakura)

    • Pour répondre à ta question, oui je me sens prête à faire des tâches par obligation même si je n’arrive pas bien encore à imaginer ce qui ne me plairait pas (c’est difficile avec un regard extérieur).
      Je souhaite que tu puisses un jour vivre de ta passion toi aussi.

      Tu viens à Nagasaki pour les château ou tout autre chose ?

      • Je vais faire les châteaux de Shimabara et Karatsu dans le cadre d’un nouveau projet de livre. Ensuite c’est visite de Nagasaki, une ville que je voulais visiter depuis longtemps.

  26. Bonjour Béné,
    Tu n’es pas la seule à te poser des questions existentielles comme ça…. Mais je trouve ça génial que tu te lances et que tu fasse ce que tu veux. Trop de gens restent bloqués à la phase envie et ne vont pas plus loin. Et je t’admire pour ta passion, ta détermination et la quantité de boulot que tu fournit !!! Je suis sûre que tu trouveras une opportunité le temps voulu et que tu arrivera à conjuguer passion et travail.
    En attendant ton blog est toujours au top et je te suis depuis plusieurs années maintenant alors merci et j’espère que ça restera une passion pour toi .
    J’espère aussi me trouver une vraie passion…
    A bientôt,
    Chloé

  27. Aaaah je dois commenter cet article depuis plusieurs jours, désolée pour le retard.
    Je me reconnais vraiment beaucoup dans ce texte, en particulier quand tu évoques ton perfectionnisme, j’ai le même ‘problème’ à vrai dire (qui n’en est pas vraiment un, sauf quand ça devient pathologique lol)
    Personnellement, je n’ai qu’un objectif avec mon blog : faire ce que j’aime avec plaisir ! Si un partenariat me permet de retourner au Japon, ou d’économiser sur le voyage, je serai bien sûr intéressée, mais je n’ai pas comme ambition d’en faire un véritable emploi à temps plein (en tout cas pour le moment).

    En fait, j’aurais peur de voir ma passion s’émousser face aux contraintes de la vie professionnelle : devoir adapter mon discours à une demande extérieure, ou « faire semblant » pour honorer un partenariat.
    J’aurais peur aussi de me lasser, que la passion cède la place à la routine, au fil du temps.
    C’est aussi pour ça que j’ai abandonné l’idée de m’expatrier finalement (en tout cas pour le moment) : j’ai peur de perdre l’émerveillement, la « petite flamme », en vivant au Japon au quotidien.
    Mon blog est devenu un blog de voyage du coup, avec un regard de touriste, et ça me va : le tourisme, c’est justement mon métier IRL.

    Après, la frontière entre vie pro et passion n’est pas forcément hermétique non plus : les compétences que j’ai acquis au travail me servent pour mon blog, et vice-versa. Si tout va bien, le fait d’être blogueuse pourrait même me permettre d’évoluer professionnellement, puisque ma hiérarchie a découvert l’info récemment et a été impressionnée quand j’ai été invitée pour le blogtrip

    J’aime bien l’idée d’avoir cette double vie… mais nous sommes différentes ! A toi de trouver le chemin qui te convient le mieux. Tu as encore le temps pour prendre cette décision il me semble, rien ne presse. Et puis ton blog continue de grandir^^

    Bravo pour ton travail passionné, je peux te dire que c’est une source d’inspiration pour beaucoup, moi la première. Mais aussi : préserve-toi un peu. Sinon tu risques de finir dégoûtée, et ce serait dommage d’abîmer une si belle passion 😉

    A bientôt !!! 🙂

  28. Très bonne article et connaitre sa voix et son chemin sont le combat de tout une vie. Est-ce que ce choix la est bien ou pas ?
    Je pense que tu as tout les réponses à pouvoir répondre à ses questions 🙂 et les avis ne manquent pas, tous pertinent

    Il y a une question qui n’est pas abordé et c’est normale, c’est la vie privé
    Peut-être que le choix que tu cherches peut être trouvé aussi auprès des personnes qui nous sont chers, car souvent le choix professionnel a un très gros impact sur le privé et vice/versa bien sur et peut être sur les futur projets.
    Mais je pense qu’on choisit son chemin plus qu’on le subit, et si la passion peut être aussi un métier, alors il faut essayer de le concrétiser mais toujours avoir du recul et être critique sur soi même, pour ne pas avoir de regrets ou d’amertume pour ce chemin.

  29. Tout a été dis, par pas mal de blogueur Japon et on est finalement, je pense, beaucoup à se poser les même questions.

    Je ferai juste un aparté « racontage » de vie sur la ta société, que tu dis aimer : Depuis plusieurs mois, ma société a été racheté par un gros groupe d’investissement américain. Et à part la charge de travail pour la « transformation » (ce manque de temps pour sortir de nouveau article d’ailleurs !! :o), beaucoup d’américain (et nationalités diverses) arrivent et ce qui ressort toujours de leurs bouches : « No passion ».

    En gros, nous, les français (latin en général je pense), serions trop passionné dans le travail et trop attachés à notre société, pour un prétexte quelconque (collègue sympa, activé intéressante, patron pas chiant, etc…) et ça freine notre propre développement.

    Moi même, j’ai un peu de mal à accrocher à cette « doctrine » au début, mais avec le temps, finalement, je me dis qu’ils ont sans doute raison et que si tu veux vraiment évoluer, te lancer dans autre chose, il faut se détacher de tout ça.

  30. Je n’ai pas lu les commentaires précédents donc peut-être que je vais me répéter.
    Déjà, le fait que tu aies employé beaucoup de « je » dans ton article ne m’a pas choquée, c’est même normal puisque tu te questionnes sur ton propre avenir.
    Ensuite, concernant les compliments que l’on te fait sur ton blog, c’est simple : il est beau, propre, très bien illustré avec de belles photos et des vidéos soignées, il est personnel et on sent ton empreinte et ta personnalité bien à toi. Je dois t’avouer qu’au début je ne te connaissais que de tes vidéos Youtube et ça me faisait bizarre de t’entendre parler en Japonais avec une voix toute aiguë, puis j’ai juste fait ma curieuse et suis partie voir ton blog que j’ai tout de suite adoré. Il a d’ailleurs été l’une de mes sources d’inspiration principales pour créer le mien. J’aime ta simplicité mêlée d’un léger excentrisme, ton côté girly très japonaise, ton style d’écriture. Je trouve que tu es très investie dans ce que tu entreprends et tu partages ta passion pour ta ville avec un enthousiasme rare. C’est d’ailleurs ton blog qui m’a fait me décider entre visiter Hokkaido et Kyûshû en guise de vacances après mon stage en 2016 et je t’en remercie car j’ai eu un immense coup de coeur pour la région.

    Pour ce qui est de lâcher ton métier pour ta passion, c’est une question difficile. Pendant un temps je voulais faire du graphisme mon métier car c’était une passion, mais je ne l’ai pas fait et je ne regrette pas car je pense que j’aurais perdu l’envie d’en faire pour moi-même, à force de faire ça tous les jours. Comme tu le dis, en tant que blogueuse tu as ta propre ligne éditoriale, tu es libre de tes pensées et de tes textes et tu n’as pas la pression du client derrière. C’est assez délicat comme situation.
    Mais si ton entreprise reprend les anciens employés tu peux toujours faire un test ?
    Après voilà c’est vrai que c’est dur de quitter son entreprise quand on y a ses repères et son quotidien, on a un peu peur de ne pas retrouver quelque chose de similaire plus tard. mais c’est un peu l’aventure de la vie aussi ! C’est ce qui se passait avec mon copain. Il est en restauration, travaillait dans un restau aux conditions irrespectueuses mais n’arrivait pas à décrocher à cause de la super équipe en cuisine (ce qui est assez rare dans le milieu visiblement). Et du coup maintenant que son chef est parti, ça lui a fait comme un déclic dans la tête.
    Je pense qu’il faut que tu pèses le pour et le contre de cette décision, ce que ça t’apporterait, réfléchir à un projet concret quitte à monter ta propre entreprise qui sait ?Si c’est possible au Japon, je n’en ai aucune idée j’avoue.

    Bref j’espère que tu feras le choix qui te rendra heureuse 🙂

  31. Salut 🙂

    J’ai pas lu tous les commentaires, même si la plupart que j’ai pu lire / survoler sont intéressants 🙂 Et j’arrive peut être après la guerre, dans ce cas là désolé ^^’ Je voulais juste te donner l’avis de quelqu’un qui a fait de sa passion son métier depuis bientôt 4 ans !

    Depuis tout gamin, je joue énormément aux jeux vidéos. C’est un peu un rêve de gosse pour beaucoup que de « jouer aux jeux » pour gagner sa vie. Sauf que comme j’suis un tête de mule j’ai décidé que ça serait pas juste un rêve 🙂 J’ai fais des études dans le JV (Game Designer), et j’ai intégré un éditeur de JV pour lequel je suis actuellement Lead QA (Lead Testeur en gros).

    Au début j’étais simple testeur, donc c’était des tâches moins diversifié, beaucoup de truc répétitifs, et j’ai pu évoluer pour gérer d’autres tâches et changer de poste. Mais la première constatation que je fais après presque 4 ans, c’est que ma passion, aujourd’hui, je la pratique beaucoup moins quand je ne suis pas au travail. J’ai beaucoup plus de mal à vibrer comme je pouvais vibrer avant en lançant une nouvelle partie d’un jeu que j’ai attendu. Après j’ai aussi grandis, et vu les choses d’un point de vue différent, à savoir de l’intérieur du JV, ce qui peut aussi avoir modifié ma façon de penser / voir les choses. Mais, cela ne m’empêche pas d’avoir encore cette étincelle de kiff lors de certaines sorties, de me retrouver un week-end complet à pas sortir de chez moi et à vibrer comme je vibrais gamin en lançant un nouveau jeu.

    Au final, je pense que faire de sa passion son métier, c’est accepter « d’affiner » sa passion, d’en rendre une partie plus « monotone », un peu moins palpitante, voir parfois de s’en lasser un peu. pour en découvrir d’autres facettes tout aussi intéressantes. Le risque c’est de se lasser plus vite que de réussir à découvrir ces autres facettes. Mais je pense personnellement que c’est nécessaire pour aller de l’avant 🙂

    Voila, j’espère que j’arrive pas après la guerre et que ce point de vue (certes tout à fait subjectif) t’aideras à te faire un avis.

    PS : j’ai découvert ton blog y’a très peu mais je kiff ! J’ai passé 3 semaines au Japon pendant les vacances l’année dernière et ton blog me rends beaucoup trop nostalgique haha ! Par curiosité, tu as mis combien de temps à apprendre le japonais ? Et comment ?

  32. Coucou ^^ Je viens de découvrir ton blog, et il est vraiment intéressante ! Pour vivre de ta passion, a tu songeais à commencer par un entre-deux : continuer à travailler tout en écrivant un livre sur Fukuoka? Ca pourrait être un condensé de ton blog, reprenant ses meilleurs articles, ou les plus utiles. Tu pourrais montrer la vie d’expat, partager tes coins préférés, faire découvrir Fukuoka à des nouvelles personnes… Tout en gagnant un peu d’argent!
    Certes, tu n’en gagnerai pas assez pour vivre mais ça pourrait être un début ! ^^

  33. C’est vrai que se lancer dans tant de chamboulements cumulés/successifs sans garantie de vivre de sa passion malgré les moyens déployés fait bien peur ^^ » Surtout si on est du genre à aimer le confort d’un emploi stable, d’un salaire toujours au rendez-vous et la sécurité d’un quotidien sans accroc

    C’est courageux de se lancer dans ce genre de démarches et s’en démarquer pour vivre de ses passions ! Et en plus de le faire en se rassurant « il y aura toujours une alternative, un plan B, je ne suis pas seule et rien n’est encore perdu d’avance tant que rien n’a été tenté » tu as la chance d’avoir un retour positif du public 🙂 il confirme que tu es qualifiée pour te lancer dans cette voix et à tord de te braquer toute seule. Vu que le plus souvent c’est nous même qui nous nous donnons des obstacles

    Je suis à la fois trop dévouée à la sureté pour tout lâcher subitement et prendre un tout nouveau départ ^^ » et alimentée par trop d’envies pour savoir exactement où me diriger (et si je me spécialise quelque part je crains de perdre ma passion de vue :/ j’aime toucher à tout quand bon me chante) J’aspire à un boulot épanouissant mais sans me prendre la tête avec cet aspect pour qu’en dehors je puisse me plaire dans des activités sans contraintes de délais, de qualité, de quantité… Libre à toi de faire de ton blog ce qui te convient 😀