Escapade au Mont Aso

Le cratère Naka-dake du mont Aso, Kumamoto

Ohayô gozaimasu (おはようございます, bonjour). Aujourd’hui je vais réaliser un rêve de petite fille : je vais aller voir un volcan (qui est en plus en activité) en vrai. C’est parti pour une journée au Mont Aso (阿蘇山) !

 

Le Mont Aso est le plus grand volcan du Japon. Sa caldeira mesure 25 sur 18 km ce qui fait d’elle une des plus grandes au monde. C’est un volcan actif et même si il est touristique, il n’en reste pas moins dangereux. Sa dernière éruption remonte au mois de mai où l’accès au cratère a été interdit pendant plusieurs jours. Plus de 100 000 personnes vivent dans la caldeira. Malgré tout cela, ワクワク (waku waku : je suis impatiente) !
 

Pour aller au Mont Aso depuis Kumamoto il faut prendre deux trains différents.Le second (ligne Hohi) a un système de ventilation assez vétuste mais néanmoins efficace : des ventilateurs accrochés au plafond. Arrivée en gare d’Aso, j’en prends déjà plein les yeux : le volcan est là juste devant mes yeux, majestueux.
Je regarde les horaires des trains pour repartir : il y en a un par heure, il va falloir être dans les temps. Je prends mes deux tickets de bus juste avant qu’il n’arrive. C’est parti pour 40 minutes de trajet à travers les forêts et champs de la caldeira. Tout est très très vert et c’est magnifique. Les vitres du bus sont un peu sales mais je m’en contente amplement.

 

Une fois à la station du téléphérique, je prends mes billets et attends la prochaine cabine mais une équipe de télévision arrive et passe devant tout le monde : c’est la télévision de Fukuoka qui vient faire un reportage sur le lieu. Je les retrouverais en haut en train de filmer le volcan et au retour dans le train.je patiente tant bien que mal tellement j’ai hâte de monter.
 
En attendant, je me divertis en lisant les divers panneaux d’informations et d’alerte. Le volcan crache des gaz et une fumée toxique en permanence et en fonction des vents l’accès au cratère peut être fermé soudainement. Mais heureusement dés que le vent retourne le téléphérique et les secteurs ré-ouvrent si bien que l’accès ne peut être fermé que 5 minutes seulement. Aujourd’hui la chance est avec moi : le domaine entier est éclairé en bleu : tous les secteurs sont ouverts. Malgré tout, il faut savoir que l’accès est déconseillé aux personnes atteinte d’asthme, de bronchite ou autres maladies pulmonaires. Quand on achète le ticket du téléphérique, le guichetier nous demande bien si on a aucun problème respiratoire.

 

Système d'alerte de gaz volcaniques, mont Aso, Kumamoto
Le système d’alerte en cas d’émission de gaz volcaniques

Une fois en haut le paysage a radicalement changé, c’est lunaire.
Je m’approche du cratère et pousse un cri d’admiration en apercevant le fameux lac. Il est d’une couleur bleu-vert très claire, un peu comme la couleur des objets fluorescents en plus clair. J’ai de la chance, il ne produit presque pas de fumée et est parfaitement visible. J’en profite donc pour me promener tranquillement un peu partout. Et quand on s’éloigne un peu sur la droite on a une bien meilleure vue.
Tous les vendeurs de blocs de soufre autour du cratère n’attendent une chose : leur demander de vous prendre en photo devant le cratère. D’ailleurs, le seul homme (les vendeurs sont toutes des femmes) se ventait que le meilleur emplacement était devant son échoppe. Donc je me suis fait prendre en photo (que je ne montrerais pas).

 

Le cratère Naka-dake et son lac

Après en avoir suffisamment profité, j’ai un peu marché le long des sentiers et ai ramassé quelques roches en guise de souvenir. Le tout discrètement car je ne sais pas si on a le droit. Comme je le disais plus haut, le paysage est vraiment lunaire. Tout est dénué de végétation mais les différentes couleurs du sol sont magnifiques. Il y a des bunkers en béton dispersés un peu partout au cas où une éruption arriverait soudainement.
 
Que dire sinon que c’est très impressionnant de se retrouver sur un volcan qui peut rentrer en éruption à tout moment ? Mais je n’ai absolument pas eu peur et en ai bien profité. Ce n’est pas tous les jours qu’on peu faire ça et je n’en reviens pas d’être sur un volcan. Dans le coin, il y a quelques belles balades à faire dans le coin mais n’ayant pas les chaussures adaptées, j’ia préféré ne pas tenter le diable. Et puis l’heure tournant, j’ai du bientôt retourner au bus, sans même pouvoir faire le musée du volcan.
 
Le cratère Naka-dake et le sommet du mont Aso, Kumamoto

Le mont Kishima, Mont Aso, Kumamoto
Le mont Kishima


Dans le bus, joli aperçu du Komezuka (米塚) qui doit son nom à sa forme qui fait penser à un bol de riz renversé (米, kome = riz).
 
Le mont Komezuka, mont Aso, Kumamoto
Le mont Komezuka

 

De retour à Kumamoto, j’ai décidé d’aller me faire faire un simple brushing car l’humidité japonaise fait des ravages sur mes cheveux qui ressemblent encore plus que d’habitude à de la paille. Finalement, j’opte aussi pour une petite coupe de mes pointes.
L’expérience du coiffeur a la japonaise est étonnante : quand vous arrivez dans le salon, comme en France on prend vos affaires puis on vous donne un peignoir et on vous propose quelque chose à boire pour patienter.
Puis vient le shampoing. Un vrai moment de plaisir et la coiffeuse y passe du temps, ça a duré 20 minutes pour moi : deux shampoings, un démêlant, un soin, un massage de la tête (tout est compris dans le prix du simple shampoing!).
C’est très très agréable, d’autant plus qu’on est presque allongé, pas besoin de se casser le cou, qu’on a une petite serviette sur le visage pour ne pas être ébloui des lumières au plafond (c’est l’horreur en France) et pour les filles, si vous avez une jupe ou un short, on vous pose une couverture sur les genoux. Après le shampoing dans le fauteuil on vous fait un massage des épaules et de la tête (encore!) puis la coupe commence. Bon pour la suite c’est comme en France hein !
J’étais la dernière cliente du salon et à cause de moi il a fermé 30 minutes plus tard (dû à ma décision de me faire faire une coupe au dernier moment). Malgré ça les coiffeuses sont restées patientes et très appliquées.
Du coup comme elles étaient toutes autour de moi, on a papoté à propos de divers sujets : la France, pourquoi je suis venue seule, mes études, ma « maîtrise » du japonais etc… Celle qui me coupait les cheveux n’était jamais sortie de Kyūshū !
 
Après, je suis aller chercher à manger. J’avais très envie d’un hamburger mais le Mos Burger du coin était bondé. Du coup je me suis contentée d’un plat à emporter au supermarché.
 
Bonne nuit !

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4 Comments

  1. Bonjour et merci encore de faire rêver les gens restés en France. J’envisage un second périple au Japon après celui de l’an dernier ou j’ai découvert (en partie garce à ton blog) un peu l’ambiance de Tokyo et Kyoto. Si j’ai l’occasion d’aller sur l’ile de Kyushu, un passage par Kagoshima et la visite du mont Sakurajima n’est elle pas plus pertinente, dans la mesure ou le temps de tourisme est limité à moins d’une semaine et qu’il faut faire des choix ? PS, mon japonais progresse et j’espère parvenir à communiquer verbalement sur des choses simples pour les JO de 2020.

  2. Tes photos sont magnifiques et le paysage a bien changé depuis!!! J’ai adoré ma visite l’an dernier en mars, même si le cratère est toujours fermé.
    Et je compte bien revisiter un jour Aso, en y passant même plusieurs jours. Cette région m’a conquise! (comme tout le Japon, m’enfin soit, je me comprends ;o) )
    Mata ne!!

  3. Bonjour. Pourrais-tu me dire si le train circule a nouveau entre Kumamoto et aso? Je ne trouve pas le info. Merci!